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lundi 16 juin 2025

La porte est ouverte

« Le congrès est fini. Mais tout commence ». C’est ainsi que Nicolas MAYER-ROSSIGNOL a conclu le message qu’il a adressé aux militantes et militants du PS qui ont soutenu l’orientation qu’il proposait. Rappelons que ce texte a recueilli 40 % des votes exprimés par les adhérents du Parti.

De son côté, Olivier FAURE réélu Premier Secrétaire avec (seulement) 50,9 % des voix, dans son discours de clôture du congrès de Nancy a semblé vouloir tenir compte du fait que 60 % des membres du PS ont demandé un changement dans l’orientation et surtout dans la gouvernance et le fonctionnement du Parti. 

Le contenu et la forme de son intervention étaient incontestablement mobilisateurs. C’est le moins que l’on pouvait attendre. Les jours à venir nous  permettront  de  constater  si,  des  paroles  aux  actes,  les  choses se concrétisent. « La porte de la direction est ouverte » a-t-il déclaré. Oui le PS a un immense besoin de se rassembler pour démentir les commentaires sarcastiques de certains observateurs sur de prétendues divisions. On  ne  dira  jamais  assez  que  le  Parti  Socialiste  est  un parti où l’on débat, où l’on confronte des points de vue différents mais où l’on demeure attaché aux valeurs fondamentales qui constituent son essence : la Démocratie, les libertés, la justice sociale.

Le Premier Secrétaire réélu a présenté un programme de travail et d’actions qui, s’il est mis en œuvre réellement et rapidement, correspond aux propositions formulées dans les textes d’orientation de ses concurrents. On ne peut « bouder » sa satisfaction.

L’action politique doit toujours se mener avec une approche optimiste. On peut donc considérer que le PS s’est mis en situation de reconquête de l’opinion. Encore faudra-t-il ne rien laisser passer des outrances coutumières de Jean-Luc MÉLENCHON et de quelques responsables insoumis. Les prochaines élections municipales constitueront l’épreuve de vérité en regard du positionnement de LFI à l’égard du PS.

Au lendemain du congrès de Tours, en 1920, qui a vu naître le Parti Communiste, celui-ci voulait « plumer la volaille socialiste ». Si l’on se réfère à des propos tenus par LFI, on ne peut que déplorer que cette formule soit une référence pour beaucoup d’insoumis. Il importe donc de démontrer aux électrices et aux électeurs des amis de Jean-Luc MÉLENCHON que le PS est un parti de Gauche, porteur d’un projet et d’un programme de transformation de la société pour tendre vers davantage de solidarité. 

Le rassemblement des Socialistes semble donc réalisé à l’occasion du congrès de Nancy. Reste à rassembler la Gauche dans toute sa diversité. La menace de l’extrême-droite qui se profile de plus en plus rend plus impérieuse encore la nécessité de l’union.

Souhaitons que cette volonté soit partagée et ne soit pas affaiblie par des comportements individualistes.