Cette semaine de mai 2025 aura été marquée par des évènements politiques nationaux et internationaux aux conséquences encore inconnues mais assurément d’importance. C’est aussi une semaine aux dates de référence qui auront marqué notre vie collective.
C’est en effet le 13 mai 1958, il y a 67 ans, que des généraux se sont rebellés contre la République, en Algérie alors marquée par la guerre d’indépendance engagée quatre ans plus tôt et qui ne prendra fin que quatre ans plus tard. Les putschistes ont permis le retour au pouvoir du Général DE GAULLE qui a ensuite doté notre pays d’une nouvelle Constitution, celle de la Vème République, qui demeure la référence de nos institutions.
Le 10 mai est aussi une date d’importance puisque c’est ce jour-là, en 1981, que François MITTERRAND était élu Président de la République après 23 années de gaullisme et d’une politique de droite. Il s’en suivra l’élection d’une majorité de gauche à l’Assemblée Nationale, majorité qui s’emploiera à mettre en œuvre des mesures de solidarité et de justice sociale très attendues par les Français.
Nous évoquions au début de ce billet la situation actuelle avec de timides évolutions possibles au Moyen-Orient ou en Ukraine. On n’en est pas encore à un retour de la paix aux portes de l’Europe ou à la fin d’une situation inhumaine à Gaza. On ne peut que souhaiter un déroulement favorable pour les populations concernées.
Plus près de nous, en France, ce fut le « show » de mardi soir où, pendant plus de 3 heures, le Président de la République a essayé de justifier la politique qu’il a menée depuis huit ans. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a convaincu personne du bien-fondé de quelques mesures qu’il a suscitées ou encouragées. Son entêtement à ne pas vouloir reconsidérer ses positions a, par contre, été flagrant.
Ce « spectacle » avait été annoncé par de nombreuses communications, dans la presse écrite, à la radio ou à la télévision. On nous apprendrait, disait-on, les intentions du Chef de l’Etat quant aux sujets susceptibles d’être soumis à un référendum. Rien de concret n’a été proposé si ce n’est une éventuelle consultation populaire sur un sujet actuellement débattu par les Députés, celui du droit de choisir sa mort. Nous avons assisté à un exercice magistral d’endormissement de l’opinion.
Enfin, ce mercredi 14 mai, le Premier Ministre a été entendu pendant près de 5 h 30 par la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale sur les violences dans les établissements scolaires. « La meilleure défense, c’est l’attaque » est une règle bien connue. Elle a été la méthode choisie par François BAYROU qui, s’il a apporté quelques précisions sur sa connaissance de l’affaire de Bétharram, s’en est pris en permanence au rapporteur, à la commission, à la presse, bref à tout ce qui contribue à informer démocratiquement nos concitoyens.
Si c’est à la Justice qu’il revient de sanctionner ces actes de violence sur des enfants et des adolescents, c’est au Parlement de s’assurer du bon exercice du pouvoir par le Gouvernement.