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jeudi 15 mai 2025

Une semaine en mai

Cette semaine de mai 2025 aura été marquée par des évènements politiques nationaux et internationaux aux conséquences encore inconnues mais assurément d’importance. C’est aussi une semaine aux dates de référence qui auront marqué notre vie collective. 

C’est en effet le 13 mai 1958, il y a 67 ans, que des généraux se sont rebellés contre la République, en Algérie alors marquée par la guerre d’indépendance engagée quatre ans plus tôt et qui ne prendra fin que quatre ans plus tard. Les putschistes ont permis le retour au pouvoir du Général DE GAULLE qui a ensuite doté notre pays d’une nouvelle Constitution, celle de la Vème République, qui demeure la référence de nos institutions.

Le 10 mai est aussi une date d’importance puisque c’est ce jour-là, en 1981, que François MITTERRAND était élu Président de la République après 23 années de gaullisme et d’une politique de droite. Il s’en suivra l’élection d’une majorité de gauche à l’Assemblée Nationale, majorité qui s’emploiera à mettre en œuvre des mesures de solidarité et de justice sociale très attendues par les Français.

Nous évoquions au début de ce billet la situation actuelle avec de timides évolutions possibles au Moyen-Orient ou en Ukraine. On n’en est pas encore à un retour de la paix aux portes de l’Europe ou à la fin d’une situation inhumaine à Gaza. On ne peut que souhaiter un déroulement favorable pour les populations concernées.

Plus près de nous, en France, ce fut le « show » de mardi soir où, pendant plus de 3 heures, le Président de la République a essayé de justifier la politique qu’il a menée depuis huit ans. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a convaincu personne du bien-fondé de quelques mesures qu’il a suscitées ou encouragées. Son entêtement à ne pas vouloir reconsidérer ses positions a, par contre, été flagrant. 

Ce « spectacle » avait été annoncé par de nombreuses communications, dans la presse écrite, à la radio ou à la télévision. On nous apprendrait, disait-on, les intentions du Chef de l’Etat quant aux sujets susceptibles d’être soumis à un référendum. Rien de concret n’a été proposé si ce n’est une éventuelle consultation populaire sur un sujet actuellement débattu par les Députés, celui du droit de choisir sa mort. Nous avons assisté à un exercice magistral d’endormissement de l’opinion.

Enfin, ce mercredi 14 mai, le Premier Ministre a été entendu pendant près de 5 h 30 par la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale sur les violences dans les établissements scolaires. « La meilleure défense, c’est l’attaque » est une règle bien connue. Elle a été la méthode choisie par François BAYROU qui, s’il a apporté quelques précisions sur sa connaissance de l’affaire de Bétharram, s’en est pris en permanence au rapporteur, à la commission, à la presse, bref à tout ce qui contribue à informer démocratiquement nos concitoyens.

Si c’est à la Justice qu’il revient de sanctionner ces actes de violence sur des enfants et des adolescents, c’est au Parlement de s’assurer du bon exercice du pouvoir par le Gouvernement.

lundi 12 mai 2025

Actualité

L’actualité politique est toujours riche en évènements qui méritent d’être analysés et commentés avec la préoccupation de les voir évoluer vers une conclusion satisfaisante pour le plus grand nombre. Nous en retiendrons trois, la guerre en Ukraine, la loi sur la fin de vie et le congrès du Parti Socialiste.

Les intentions affichées de POUTINE de vouloir discuter directement avec l’Ukraine sont interprétées différemment selon les observateurs. On pourra considérer que la réunion à Kiev des Chefs d’Etats ou de Gouvernements de France, de Grande-Bretagne, d’Allemagne et de Pologne avec Volodymyr ZELENSKI, samedi dernier, y est pour quelque chose. L’acceptation du président ukrainien de rencontrer le président russe place ce dernier au pied du mur. Selon que ce rendez-vous proposé aura lieu ou non, les intentions russes seront très instructives pour la suite des évènements. 

C’est la souveraineté ukrainienne et l’intégrité de son territoire qui sont d’abord concernées. Pour l’Europe, c’est l’avenir en termes de paix durable ou de menaces permanentes émanant de la Russie qui sont en jeu. C’est bien entendu le peuple ukrainien et ses dirigeants qui en décideront mais on ne peut que souhaiter l’intégration de ce pays dans l’Union Européenne. On est malheureusement encore loin d’y arriver. 

Cette semaine sera très importante pour toutes celles et tous ceux, et ils sont majoritaires en France, qui aspirent au droit de mourir dans la dignité L’Assemblée Nationale va enfin débattre et voter un texte de loi qui constituera d’abord une liberté nouvelle et fondamentale. Les arguments des adversaires de ce projet sont marqués d’une grande hypocrisie. Il ne s’agit pas de faciliter l’euthanasie pour des personnes qui constitueraient une charge pour leurs familles ou pour la société. Il faut d’abord considérer que c’est le libre choix de l’individu de décider de sa fin de vie qui est concerné. Après le PACS puis le mariage pour tous notre société pourrait se doter d’une mesure laissée au libre arbitre de chacun d’entre nous.

Dans un mois, les Socialistes se retrouveront à Nancy pour leur congrès. Il s’agira, pour les militants du Parti, de choisir une orientation parmi les trois textes qui leur sont proposés. Ensuite, ils auront à désigner leur Premier Secrétaire. Le passé éclaire l’avenir, dit-on. C’est en se retournant sur les 8 années écoulées depuis l’élection d’Emmanuel MACRON en 2017 que l’on devra apprécier la réussite ou non de la direction d’Olivier FAURE.

Etait-on prêt à affronter l’élection présidentielle de 2022 et les législatives qui ont suivi ? La réponse est évidemment négative. C’est la conséquence d’une absence de préparation d’un projet et d’un programme à laquelle les militants n’ont pas été associés. Il est grand temps de s’organiser pour que les prochaines échéances électorales voient un regain de confiance des citoyennes et des citoyens en faveur du socialisme.

En d’autres termes, il est urgent de changer pour gagner.