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jeudi 12 juin 2025

Il faut protéger les océans

La Conférence des Nations Unies sur l’océan qui se déroule à Nice est un évènement international d’une grande importance. Il s’inscrit dans le droit fil de l’accord de Paris sur le climat et sur la transition énergétique adopté le 12 décembre 2015 à l’initiative de François HOLLANDE alors Président de la République.

Les détracteurs du quinquennat 2012-2017, y compris dans les rangs socialistes, feraient bien d’établir un inventaire de toutes les avancées sociales, économiques, écologiques et sociétales de cette période plutôt que de se lamenter sur les aspects moins satisfaisants de la politique menée alors. 

Cent quatre-vingt-quinze pays s’étaient alors engagés à agir dans la lutte contre le réchauffement climatique, y compris les Etats-Unis et la Chine, qui représentent à eux deux 40 % des émissions mondiales à l’origine du réchauffement. C’était donc un énorme progrès.

Malheureusement, les Américains ont majoritairement choisi TRUMP qui a fait machine arrière en se retirant de cet accord, sans se soucier de l’avenir de la planète et de ses habitants. Cette décision est lourde de conséquences et l’Histoire ne manquera pas de condamner le sinistre personnage qui préside actuellement la première puissance mondiale.

Aujourd’hui, c’est l’avenir de l’océan qui constitue le sujet de la conférence de Nice. Si l’on considère que les océans et les mers recouvrent près de 71 % de la surface du globe et que c’est dans ces eaux maritimes que l’on se procure une part importante de ce qui nous nourrit, on mesure l’intérêt qu’il faut porter à ce sujet. Il est donc heureux que l’ONU se soit attelée à cette tâche. Encore faudra-t-il que les conclusions des travaux de cette conférence se traduisent par des décisions que devront prendre les gouvernements des États signataires. Il importera également de convaincre les responsables politiques des pays absents à Nice, les Etats-Unis et la Chine notamment.

Le Président de la République s’est beaucoup investi dans le déroulement de la conférence. Il a prononcé le discours d’ouverture et d’accueil des travaux. Il a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a mis beaucoup d’énergie à défendre la politique écologique qu’il a menée depuis 2017. Or, nombreux sont les observateurs qui considèrent ce bilan comme insatisfaisant voire, pour certains aspects, catastrophique. Le Chef de l’État n’a plus, ou quasiment plus d’influence sur la politique nationale depuis sa décision inconsidérée de dissoudre l’Assemblée Nationale il y a un an. Il se raccroche à la politique internationale et se déplace dans de nombreux pays. Pourquoi pas. Si la référence au « domaine réservé du Président de la République en matière de politique internationale » est devenue la pratique courante depuis le début de la Vème République, la Constitution ne précise pas cette prérogative.

Cet usage dont bénéficie l’actuel Chef de l’État ne doit pas faire oublier les aspects négatifs des mesures de politique nationale qu’il a imposées à ses Premiers Ministres et gouvernements successifs depuis 2017. Les Français devront s’en souvenir lorsqu’il s’agira de tourner la page. 

L’alternative social-démocrate est en préparation. Cela commence ce week-end au Congrès de Nancy.