La Gauche est plurielle. Ce n’est pas nouveau. De tous temps, différentes sensibilités se sont exprimées, leurs adeptes se regroupant dans des organisations dont l’Histoire révèle leur diversité. Cela a commencé, il y a 236 ans, le 14 juillet 1789 avec ce grand mouvement populaire communément appelé la Révolution Française et l’adoption de la Déclaration des Droits de l’Homme. Au fil des années, les réflexions se sont approfondies et depuis plus d’un siècle, le Socialisme s’est installé dans le paysage politique français comme il l’a fait dans de nombreux pays à travers le monde.
Les deux méthodes, pour transformer la société, ont fait l’objet d’un débat historique entre Jean JAURÈS et Jules GUESDE, débat public qui s’est déroulé à Lille le 26 novembre 1900. Depuis lors, cet divergence d’appréciation de la participation ou non à une action gouvernementale n’est pas véritablement tranchée. Depuis 1936 et le Front Populaire de Léon BLUM, les Socialistes au gouvernement ont montré qu’ils pouvaient apporter par des mesures idoines davantage de justice sociale, de libertés, de démocratie.
Cette gauche plurielle ne peut mettre en œuvre une politique de solidarité que si les sensibilités qui la composent se rassemblent. Des dates importantes ont marqué ces rassemblements : 1936 avec Léon BLUM, 1981 avec François MITTERRAND, 1997 avec Lionel JOSPIN, 2012 avec François HOLLANDE. Le peuple de gauche peut aspirer à une nouvelle étape au cours de laquelle, l’union de la gauche s’étant réalisée, des réponses aux préoccupations de nos concitoyens pourraient être apportées. Pour ce faire, il est évident qu’il faut proposer un projet et un programme réaliste qui demeure fidèle aux valeurs fondamentales défendues notamment par le Parti Socialiste.
Or celui-ci fait l’objet d’attaques violentes à son encontre émanant d’une de ces sensibilités qui, sous prétexte d’insoumission prône une rupture radicale sur de nombreux sujets politiques, économiques, sociaux, culturels. Ce n’est assurément pas la bonne méthode pour rassembler la Gauche sauf, pour celle-ci, à se soumettre au diktat mélenchoniste. S’en prendre avec autant de virulence à un partenaire n’est pas servir l’union.
Le congrès de Nancy du PS avait laissé entrevoir un positionnement unanime exprimé dans les textes en débat. Malheureusement, le Premier Secrétaire sortant, reconduit dans ses fonctions après que l’orientation qu’il a proposée n’a recueilli le soutien que de 42 % des militants, ne manifeste pas un grand enthousiasme pour prendre ses distances avec le leader des Insoumis.
L’exercice engagé par le PS d’élaboration d’un projet permettra une confrontation des propositions formulées par les composantes de la Gauche. Il appartiendra aux électrices et aux électeurs de gauche d’apprécier la faisabilité de ces propositions. Fort de son expérience et de son Histoire, le PS se devra d’être porteur de mesures réalistes qui corrigeront les injustices créées par la droite macronienne.