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jeudi 14 mars 2024

France – Ukraine

Mardi dernier, les Parlementaires ont débattu et une majorité a approuvé l’accord de sécurité entre la France et l’Ukraine proposé par le Gouvernement et le Président de la République. C’est un accord important car il fait de la France un partenaire conséquent de l’Ukraine dans la guerre qu’elle mène contre l’envahisseur russe. Demain quand cette guerre aura pris fin, il faudra mener rapidement une bataille plus pacifique, celle de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne. Nous n’y sommes pas encore et, pour l’heure, il importe que tous les pays démocratiques, attachés à la Paix, soient mobilisés aux côtés de l’Ukraine tant que ce pays européen n’aura pas retrouvé sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire.

Cette mobilisation ne sous-entend pas obligatoirement l’engagement de troupes dans la guerre. Les propos du Chef de l’Etat le 26 février dernier, propos tenus sans aucune concertation préalable tant au plan intérieur qu’européen ont laissé croire que la France allait fournir une aide militaire en hommes à l’Ukraine attaquée. Devant les réactions que cette déclaration a suscitées, il a dû faire du « rétropédalage ».

Le débat parlementaire aura permis une certaine clarification. D’abord au niveau de nos institutions : l’engagement du pays dans des actes de guerre doit être décidé par les Députés et les Sénateurs. Cela ne relève pas de l’Exécutif, Président de la République et Gouvernement. Ce n’est pas surprenant qu’il en fût ainsi, Monsieur MACRON considérant le Parlement comme un lieu d’entérinement de ses décisions. Renforcer le pouvoir législatif dans sa double mission de vote de la loi et de contrôle de l’Exécutif devient de plus en plus urgent. 

La clarification est également engagée au plan international. Si l’Histoire ne se répète pas, elle doit néanmoins éclairer le présent. Certains ont comparé la période traversée à celle que nous avons connue à partir des accords de Munich en septembre 1938 qui ont acté le démembrement de la Tchécoslovaquie.

Moins d’un an plus tard, le 1er septembre 1939, HITLER et les troupes nazis envahissaient la Pologne et entraînaient le Monde dans une guerre atroce. La situation n’est évidemment pas la même aujourd’hui sauf à rapprocher les volontés hégémoniques d’HITLER et de POUTINE.

Enfin, la clarification s’est produite à trois mois de l’élection du Parlement européen. Le vote intervenu à l’issue du débat permet de savoir quelle politique européenne mettraient en œuvre l’extrême-droite ou les mélenchonistes. Certains observateurs ont évoqué la division de la Gauche. Encore faudrait-il s’accorder sur ce que signifie être de Gauche. Les dirigeants des Insoumis, MÉLENCHON en tête, ne sont pas attachés aux valeurs de la Gauche. Ils sont populistes et démagogiques. Cela se constate dans le fonctionnement interne de cette organisation. La Démocratie est foulée aux pieds.

Le 9 juin prochain, il importera, pour les électrices et les électeurs de gauche, de manifester par leur vote le désir de voir une Gauche responsable préparer son retour à la direction de notre pays.