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jeudi 7 mars 2024

Elections européennes

La campagne pour les élections européennes du 9 juin prochain entre dans une phase de plus en plus active. Les listes soumises au vote sont connues pour les plus représentatives d’entre elles et surtout celles ou ceux qui les conduiront. Pas vraiment de surprises de ce côté-là.

Les mélenchonistes ont bien essayé de susciter l’intérêt de l’opinion en annonçant la présence de personnalités de premier plan sur leur liste. Leur tête de liste s’est livrée à l’exercice de présentation de cette liste. Où sont les fameuses personnalités : des « agitateurs » professionnels et irresponsables sortis des rangs de Génération.s, le mouvement croupion de Benoît HAMON ou une « illuminée » antispéciste (comprenez : qui défend davantage les animaux que les humains) ou encore un transfuge des écologistes abandonnant la liste des Verts sur laquelle il figurait en position non-éligible. Le « flop » est criant.

La situation eut été différente si les organisations politiques signataires de l’accord électoral de la NUPES en 2022 avaient répondu favorablement à la demande pressante des Insoumis de reconduire cet accord. Pour ces derniers, il ne s’agissait ni plus ni moins que les Socialistes, les Communistes et les Ecologistes se rangent à nouveau derrière eux en se réservant la part du lion comme ce fut le cas pour les élections législatives. 

Fort heureusement il n’en fut rien. On peut néanmoins regretter que la direction du PS n’ait pas ouvert davantage sa liste à d’autres sensibilités, hier alliées des Socialistes. Les candidates et candidats soutenus par le Parti Socialiste sont désormais connus et, notamment, celui qui conduira la liste de sensibilité social-démocrate, Raphaël GLUCKSMANN. Il avait déjà assumé cette responsabilité, il y a cinq ans et, au cours de cette législature qui s’achève, il a porté sans faille les valeurs défendues par le Socialisme. Les positions qu’il a tenues pour valoriser le rôle de l’Europe ou en regard de la situation de guerre en Ukraine ou au Moyen Orient correspondent complètement à celles du PS. Il est dommage qu’il ne soit pas (encore !) membre du Parti à la recomposition duquel toutes les forces de la Gauche de Gouvernement doivent s’atteler.

C’est dans la perspective de ces élections européennes et pour contrer la montée d’audience de l’extrême-droite dans l’opinion que le Président de la République a formulé cette suggestion d’envoi de troupes en Ukraine. Si cette théorie mérite une réflexion approfondie, on ne peut que déplorer la méthode qu’il a utilisée et qui illustre bien sa personnalité. Les réactions qu’elle a suscitées l’ont amené à corriger son approche et à faire, finalement, ce par quoi il aurait dû commencer : consulter. 

Hier et aujourd’hui, il reçoit ses deux prédécesseurs (François HOLLANDE et Nicolas SARKOZY) et les responsables des partis politiques. Mardi et mercredi prochains, un débat suivi d’un vote permettra aux députés et sénateurs de faire connaître leurs positions. Il ne s’agira pas de se comporter en « va-t-en guerre » mais bien de faire savoir au sinistre POUTINE que la France et, espérons-le, l’Europe, n’acceptent pas sa politique hégémonique. 

Cela ne suffira pas et la campagne pour les élections européennes constituera un moment très important pour défendre les principes de liberté, de démocratie et de paix.