Réagissez !

jeudi 29 février 2024

L’arc républicain et la Démocratie

Depuis quelque temps, la macronie a ouvert le débat sur ce qu’elle considère comme un important problème politique, celui de l’arc républicain. Le fait qu’elle ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée Nationale a fortement influencé ses responsables, Président de la République et Premiers Ministres successifs à tenter, par ce moyen, de démontrer qu’elle entend bien combattre les extrêmes.

Qui, dans une Démocratie, ne combattrait pas les extrêmes qui menacent les institutions ? Tous les vrais Républicains doivent mener cette bataille en permanence. Il est évident que par l’usage de ce vocable, le pouvoir actuel et ceux qui le soutiennent s’emploient à cultiver le doute dont ils pensent qu’il leur est profitable.

Car, qu’est-ce qu’un arc et en quoi peut-il être républicain ou royaliste ?

Un arc peut être une arme qui permet de décocher des flèches contre un adversaire. Si c’était ce sens qu’il fallait donner à ce mot, cet instrument de lutte contre les extrêmes n’est pas à la hauteur des problèmes à résoudre. 

Un arc est également une figure géométrique, en l’occurrence une courbe, ce qui permet de faire référence aux hémicycles qui accueillent les Parlementaires. C’est d’ailleurs à cela qu’a fait référence le Premier Ministre, contredisant ainsi le Chef de l’Etat. Pour le premier, c’est l’ensemble de la représentation nationale qui forme ce fameux « arc républicain » alors que pour le second cette courbe s’arrête aux bords des extrêmes, le Rassemblement National et la France Insoumise.

Etre républicain et attaché à la démocratie, c’est accepter les conséquences du vote des citoyens. En d’autres termes, même s’il est dommage et insupportable que des électrices et des électeurs, influencés par les déclarations démagogiques formulées par les partis extrémistes, apportent leurs suffrages aux candidats relevant de ces partis, il n’empêche que ces candidats sont élus. Ils deviennent alors, au même titre que les autres des représentants de la Nation.

Cela étant, la dénonciation des projets politiques contraires aux valeurs de la République ou remettant en cause certaines règles fondamentales de nos institutions doit être la préoccupation essentielle et permanente des défenseurs de la Liberté et de la Solidarité. 

Il n’est pas acceptable, par exemple, que Madame LE PEN, candidate à la Présidence de la République, déclare qu’elle fera peu de cas de la Constitution en abusant du recours à l’article 11 pour organiser des référendums.

L’extrême-droite lepéniste est donc assurément la plus dangereuse pour l’avenir de la France et de l’Europe. Ses théories sont de plus en plus partagées par les responsables de la Droite dite républicaine. Cela pourrait conduire à l’élection d’une majorité présidentielle et parlementaire porteuse de politiques dangereuses pour notre pays.

Dusse-t-on répéter encore et toujours que l’Histoire doit éclairer le présent, rappelons une nouvelle fois que HITLER est arrivé au pouvoir en Allemagne, en 1933, à partir d’une élection démocratique. On sait quelles conséquences cela a entraîné. 

Aujourd’hui, aux Etats-Unis, TRUMP est susceptible de revenir au pouvoir et d’entraîner son pays dans des voies dangereuses pour la Paix. En Russie, c’est POUTINE qui continue à menacer les équilibres mondiaux. Faisons-en sorte que la France et l’Europe demeurent les symboles de la Démocratie.