Quatre mois nous séparent des élections européennes. C’est un temps suffisant pour expliquer aux électeurs et électrices les enjeux de ces élections.
Elles sont importantes pour l’Europe. Le Parlement européen a des responsabilités en regard de la Commission européenne, instance exécutive pour l’Union européenne. Ce Parlement vote des règlements qui s’appliquent dans tous les Etats membres. Il vote aussi des directives qui nécessitent une transposition dans le droit national. L’Europe, telle que nous la connaissons aujourd’hui, a connu plusieurs avancées au cours des 67 années écoulées depuis la signature du Traité de Rome, acte créateur de cette nouvelle dimension de notre avenir que constitue l’Europe. Le Parti Socialiste a donc une opportunité, à l’occasion de ces élections, pour rappeler l’importance de l’Europe dans notre vie quotidienne en dénonçant les contre-vérités formulées par la Droite et les partis extrémistes.
Ces élections sont importantes pour la France. Notre pays est un des fondateurs de la Communauté devenue Union européenne. Aujourd’hui, on peut en mesurer tous les aspects positifs. On peut aussi en recenser toutes les insuffisances, notamment dans le domaine social. La campagne électorale de ces quatre mois à venir devra mettre la confrontation des conceptions du rôle de l’Europe. Le débat franco-français sur ce thème n’est pas nouveau. L’extrême-droite nationaliste en a fait l’un de ses sujets de prédilection tout autant que son rejet des immigrés. Ses mensonges répétés ne devront pas convaincre les Français. Il y va de notre avenir politique.
Ces élections sont importantes pour la Gauche. D’aucuns regrettent qu’il n’y ait pas eu de liste unique regroupant les organisations qui ont constitué la NUPES en 2022. Ce n’était politiquement pas possible eu égard à l’opposition de la « mélenchonie » à l’Europe. La NUPES n’existe plus même si la recherche de l’union doit demeurer la priorité à gauche. C’est pourquoi le PS pourrait inviter certains de ses alliés historiques à se joindre à son projet. Au bout du compte, il faudra additionner les résultats obtenus par les différentes listes qui se réclament de la Gauche pour mesurer l’intérêt de l’opinion pour la gauche française.
Ces élections sont importantes pour les Socialistes. Les militants ont approuvé jeudi dernier, à plus de 80 %, la liste proposée par la direction du PS. Comme toujours en pareil cas, cette liste n’est pas parfaite. Elle a le mérite d’exister nonobstant les tractations qui perdurent entre les Socialistes et la mouvance dont se réclame la tête de liste, Raphaël GLUCKSMANN. Celui-ci avait déjà été désigné, il y a cinq ans, pour conduire la liste socialiste. Au cours du mandat qui se termine, il a pleinement exercé ses responsabilités avec les députés socialistes européens. Il n’y avait donc pas de raison de se priver de son expérience. Certes, on peut regretter qu’il ne soit pas membre du PS et il serait bien avisé d’en devenir adhérent, ce qui légitimerait davantage encore l’usage des moyens que le Parti engagera dans la campagne. Néanmoins, la liste qu’il conduira devra permettre aux Socialistes de retrouver la confiance de leur électorat.
On le voit, ces élections européennes ont vraiment une très grande importance et la campagne à mener devra être très offensive.
