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jeudi 23 septembre 2021

Vers une clarification

Sept mois nous séparent encore du premier tour de l’élection présidentielle. Pourtant chaque jour qui passe nous montre à l’évidence que la campagne est engagée.

Le Président de la République, candidat à sa succession sans le dire ouvertement, multiplie les déplacements à travers la France et les déclarations d’intention sur le thème « demain, on rasera gratis ». Tous les sujets y passent et notamment ceux qu’il n’a pas traités depuis 2017. On me dira que la pandémie a paralysé la vie politique. C’est évidemment faux : le Gouvernement et le Parlement n’ont jamais cessé de se réunir. Des décisions antisociales ont été prises, telle la réforme de l’assurance chômage par exemple.

A l’extrême-droite, un suspense s’est installé. Qui de LE PEN ou ZEMMOUR sera le mieux à même d’affronter le scrutin. Les théories nauséabondes qu’ils portent l’un et l’autre justifient une vigilance de tous les instants et une condamnation sans appel.

A droite, la désignation de son représentant semble se clarifier. Qui que ce soit, on connaît à l’avance les thèmes qui seront retenus et qui seront très proches de ceux de l’extrême-droite au point que la porosité entre les deux apparaît de plus en plus évidente.

Les Communistes ont leur candidat, Fabien ROUSSEL. Il est porteur d’idées qui s’inspirent forcément de l’histoire de ce courant de pensée politique mais dont on sait depuis 50 ans qu’elles ne retiennent l’attention que d’un faible nombre d’électeurs.

L’anarchisme qu’incarne Jean-Luc MÉLENCHON intéresse de moins en moins de citoyens. Le débat télévisé qu’il a accepté avec le xénophobe ZEMMOUR ne fait que confirmer la mégalomanie du personnage.

Les  Verts  d’EELV  ont  confié  le  soin  de  désigner  leur  représentant  aux  120 000 personnes inscrites pour participer à la primaire. Ce ne sera pas suffisant pour légitimer celui ou celle qui sortira de ce mauvais exercice de démocratie participative. 

Enfin, le 14 octobre prochain, les Socialistes désigneront leur candidate en la personne d’Anne HIDALGO. C’est sur elle que devront reposer les espoirs de celles et de ceux qui veulent que soient défendues les valeurs de la Démocratie et de la République portées par la Gauche depuis des décennies.

Les sondages entreront alors dans une phase de fébrilité intense. Chaque jour ou presque nous apportera un lot de prévisions qui ne seront que des indicateurs mais qui ne remplaceront en rien l’élection. Il appartiendra alors aux candidats eux-mêmes, aux organisations qui les soutiennent de formuler des propositions susceptibles de répondre aux attentes des Français.

Depuis leur congrès de Villeurbanne, les Socialistes ont un projet qu’il importe de vulgariser auprès de l’opinion.

C’est à cette tâche qu’il importe désormais de s’atteler.