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lundi 20 septembre 2021

Des chiffres

20 363 militants socialistes ont voté, la semaine dernière, pour décider de l’orientation du PS pour  les  trois  années  à venir. Cette  décision  a  été  entérinée  par  le  congrès  de Villeurbanne  qui  vient  de  se tenir ce week-end. Deux textes étaient soumis au choix des adhérents. 74 % d’entre eux ont voté pour le texte proposé par le Premier Secrétaire, Olivier FAURE qui a été reconduit dans ses fonctions.

20 363, c’est peu au regard des effectifs enregistrés dans l’histoire du Parti Socialiste aux grands moments qu’il a connus. Cela témoigne néanmoins de l’existence d’une base solide et fidèle qui perdure malgré les difficultés traversées depuis quelques années. 

Dans une démocratie, la représentativité d’un parti politique se mesure moins à l’aune du nombre de ses membres que de celui des voix obtenues lors des scrutins électoraux. Les 6,36 % des votants pour Benoît HAMON en 2017 nous rappelaient alors les 5,01 % de Gaston DEFFERRE en 1969. Cela n’a pas empêché François MITTERRAND d’être élu douze ans plus tard. C’était alors la conséquence d’un rassemblement de plusieurs sensibilités socialistes entrepris à partir du congrès d’Epinay en 1971.

En politique, rien n’est jamais définitif. Les valeurs portées depuis plus d’un siècle par la social-démocratie sont toujours d’actualité. La liberté, la solidarité, la laïcité, la défense de notre environnement demeurent, plus que jamais, des principes fondamentaux à défendre. C’est le combat des Socialistes.

Dans le même temps que ces derniers tenaient leur congrès, EELV avait organisé la désignation de son candidat ou sa candidate à l’élection présidentielle à partir de ce qu’il est convenu d’appeler une primaire. Je ne commenterai pas la modalité retenue que je trouve, d’une façon générale, inadaptée au système électoral français. C’est le choix de l’organisation écologiste. Je ne le ferai pas davantage sur les deux personnes arrivées en tête et qui s’affronteront dans un second tour prévu dans quelques jours. C’est la conséquence du vote des 122 000 inscrits à ce scrutin.

Je rappellerai simplement que la défense de l’environnement n’appartient pas à EELV. Les Socialistes l’ont placée au même niveau que leur engagement historique contre les inégalités sociales. L’une ne va pas sans l’autre.

Des esprits chagrins font un rapprochement inapproprié entre les chiffres considérés, 22 000 militants pour le PS, 122 000 électeurs pour EELV. Comparaison ne vaut pas raison nous dit l’adage et cela se vérifie ici. Tous les électeurs de la primaire sont loin d’être des adhérents d’EELV. Il en est même sûrement un nombre important qui n’a aucun intérêt pour l’écologie mais qui a voté pour fausser le résultat. Rappelons encore qu’en 2008, 2,9 millions de personnes avaient voté à la primaire socialiste organisée alors et que plus d’1,6 million avaient choisi François HOLLANDE. Les chiffres sont suffisamment parlants pour démontrer l’incohérence de la comparaison d’aujourd’hui.

La période qui s’annonce, je le disais dans mon dernier billet, sera déterminante pour la Gauche. Les Socialistes ne manqueront pas de faire la preuve de leur sens des responsabilités.