Réagissez !

jeudi 16 septembre 2021

Quel scénario ?

Chaque jour qui passe nous apporte la démonstration que le « candidat MACRON » a remplacé le « président MACRON ». Cela n’est pas véritablement choquant dans la mesure où un élu, en l’occurrence le Chef de l’Etat, qui ambitionne de se représenter à l’élection à venir fait en sorte que ses électeurs soient convaincus des aspects positifs de son action passée et de l’intérêt de ses intentions.

Le moment viendra rapidement où il faudra rappeler tout ce qui est à mettre au passif de la « macronie » et bien peu à son avantage. Pour l’heure, il suffit de constater combien les mesures annoncées par le Président de la République dans de très nombreux domaines sont la caricature de ce qu’il convient d’appeler en la matière la démagogie. Ses déclarations successives, qui ne sont que des déclarations d’intention, sont formulées ici et là à travers la France et sont marquées par une sorte de fébrilité, conséquence de l’inquiétude qui s’empare de plus en plus de la majorité actuelle. C’est la suite logique d’une évolution de la situation politique telle que ne l’imaginaient pas de nombreux observateurs avant l’été.

L’extrême-droite, même divisée entre LE PEN et ZEMMOUR, constitue toujours la menace qu’elle fait peser sur notre Démocratie et notre République de par l’audience qu’elle continue de recueillir chez un trop grand nombre de nos concitoyens.

La Droite, dite républicaine, aujourd’hui partagée, finira sans doute par se retrouver et constituera alors un concurrent sévère pour le libéral MACRON qui trouve ses soutiens dans le même électorat.

La Gauche de Gouvernement se met en ordre de marche. Les Socialistes auront leur candidate après  le  vote  prochain  des  militants  qui  ratifieront le choix affiché par le Premier Secrétaire « sortant » et sans doute « rentrant » ce jeudi soir, à l’issue du scrutin intervenant dans chaque section du PS.

Les écologistes, en prenant le risque de confier à un électorat très hétérogène, celui des primaires, la désignation de leur candidat, tenteront de confirmer leur audience dans l’opinion telle qu’elle s’est manifestée aux élections européennes. Comme cela ne s’est pas constaté lors des élections dans les collectivités territoriales en 2020 et 2021, on peut en déduire que leurs chances de succès à la présidentielle sont minces.

C’est alors que va s’ouvrir pour la gauche responsable la période au cours de laquelle la raison devra l’emporter sur les égos. En d’autres termes, les Socialistes, les Communistes, les Ecologistes auront l’impérieuse obligation de se rassembler, avec d’autres, derrière une candidature unique.

Si on arrive à ce scénario, Monsieur MACRON (on va encore me reprocher de l’appeler ainsi bien que ce soit son nom) aura toutes les raisons d’être fébrile et inquiet sur son avenir politique. 

Si ce n’est pas le cas, le premier tour de l’élection présidentielle permettra seulement de mesurer le poids électoral de chaque sensibilité politique. Cela pourra servir pour préparer les législatives de juin 2022 mais ce serait dommage.