La période qui s’est ouverte depuis la rentrée sera incontestablement marquée par la perspective des échéances électorales de 2022. On pense essentiellement à l’élection présidentielle qui, elle, aura lieu dans sept mois. Ne perdons pas de vue qu’interviendront, deux mois plus tard, les élections législatives.
Depuis hier, pour la Gauche, la situation se clarifie. Anne HIDALGO a déclaré son intention d’être candidate à l’élection présidentielle. Sa désignation fera l’objet d’une décision des militants socialistes. Peut-être y aura-t-il d’autres candidats ou candidates. Ce n’est pas être devin que de considérer, dès aujourd’hui, que la Maire de Paris sera la représentante de la Gauche responsable pour cette élection.
Je me réjouis de la procédure retenue par la direction du PS, à savoir la consultation des membres du Parti. Les statuts, pas encore modifiés (ils le seront à la fin de cette semaine) rendaient possible le recours à une primaire ouverte à des non-socialistes. On a vu malheureusement ce que cela a donné en 2016 avec la désignation de Benoît HAMON par des citoyens qui n’ont pas voté pour lui à l’élection présidentielle elle-même.
C’est au Parti de désigner ses candidats à toutes les élections. C’est l’un des rôles majeurs d’une organisation politique. Celles et ceux qui souhaitent participer au choix du candidat ou de la candidate ont la possibilité de le faire en devenant membre du Parti.
L’autre temps de clarification est la conséquence du choix de l’orientation du PS par ses adhérents. Ils l’ont fait jeudi dernier en votant majoritairement pour le texte proposé par Olivier FAURE. J’ai défendu l’autre texte déposé par Hélène GEOFFROY qui a recueilli 30 % du vote des militants. Je souhaite que la synthèse entre les deux s’opère au congrès de Villeurbanne pour un rassemblement derrière le Premier Secrétaire élu jeudi prochain et derrière notre candidate à l’élection présidentielle.
Les résultats obtenus par Olivier FAURE sur son texte, le fait qu’il n’y en ait eu que deux et non pas plusieurs comme dans certains congrès précédents devraient le permettre.
J’évoquais au début de mon propos les élections législatives. Elles doivent être considérées aussi importantes, sinon plus, que l’élection présidentielle. Personne ne peut dire à ce jour qui sera le Chef de l’Etat au printemps 2022. Par contre, l’histoire de la Ve République, Lionel JOSPIN en 1997 par exemple, a montré qu’une politique de gauche pouvait être menée même si le Président de la République est de droite.
Deux batailles politiques d’une très grande importance se présentent à nous : battre Monsieur MACRON si Anne HIDALGO est présente au second tour, avoir une majorité de députés de gauche à l’Assemblée Nationale. Pas de temps à perdre.
