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jeudi 9 septembre 2021

Sera ou ne sera pas ?

Sera-t-il (ou elle) candidat ou candidate à l’élection présidentielle d’avril 2022 ? C’est la question que l’on peut légitimement se poser, à sept mois de ce rendez-vous majeur pour l’avenir de notre pays alors que deux ou trois dizaines de personnes ont manifesté leur intention de se présenter.

Une première réponse réside dans l’application de nos règles de droit. Un candidat doit être parrainé par au moins cinq cents élus issus d’au moins trente départements. On peut apprécier facilement l’impossibilité pour certains de recueillir ces parrainages même lorsqu’ils se réclament d’une sensibilité politique connue.

Ils auront fait parler d’eux, auront peut-être pu formuler quelques suggestions intéressantes pour notre vie collective mais auront surtout satisfait leur besoin de se mettre en évidence grâce au concours de certains médias peu soucieux de rationalité.

La loi électorale en vigueur permet donc de ne pas s’attarder sur certaines candidatures farfelues.

Laissons à la Droite, à l’extrême-droite, aux populistes la responsabilité d’accompagner tel prétendant plutôt que tel autre. Ce sont les électrices et les électeurs qui feront le choix final.

Regardons ce qui se passe à Gauche. Le premier constat est celui de sa division. Ce n’est pas nouveau et toute son histoire est marquée par des confrontations concernant d’abord les idées et les valeurs plus que les personnes. Aujourd’hui, malheureusement, le débat ne s’est pas engagé sur un projet cohérent et réaliste auquel pourraient se rallier plusieurs sensibilités de la Gauche française.

C’est en cela que je déplore que le Parti Socialiste n’ait pas été plus offensif depuis trois ans, pour d’abord formuler des propositions intéressant notre vie collective et, ensuite, les soumettre à la discussion avec des partenaires. La pandémie n’est pas la bonne excuse. Il eut fallu consacrer moins de temps à faire le bilan du quinquennat de François HOLLANDE en répétant à l’envi que telle ou telle initiative avait été mauvaise. Il eut fallu apporter des réponses concrètes aux problèmes du moment : protection sociale, retraite, enseignement, logement, Europe, affaires internationales, fonctionnement de notre économie. Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive. Il n’est pas trop tard et le congrès de Villeurbanne fixera, j’espère, une feuille de route qui replacera le PS comme acteur de l’avenir.

Je n’évoquerai pas les différents candidats et candidates qui se réclament de la Gauche. Il est normal que chaque sensibilité souhaite avoir son représentant. Il importe cependant de bien intégrer l’idée selon laquelle la présence au second tour n’est possible que s’il n’y a qu’un seul candidat ou candidate au premier tour.

C’est l’enjeu de ces quelques semaines à venir que de savoir apprécier l’attente des électrices et des électeurs de Gauche.