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jeudi 3 juin 2021

La précampagne est engagée

Les médias, ce matin, nous informent du « tour de France » qu’entame le Chef de l’Etat pour « prendre le pouls » de la France. On ne pourrait qu’approuver cette initiative si elle n’intervenait pas à dix mois de l’élection présidentielle pour laquelle le nouveau voyageur sera vraisemblablement candidat à sa succession.

Il est évident que ce « pèlerin laïque » comme le présentent les macronistes est un acte qui s’inscrit dans une campagne électorale. Il est choquant de constater que ces actions politiques sont menées avec les moyens de l’Etat. C’est véritablement scandaleux et il faut espérer que la Commission de contrôle des comptes de campagne saura, le moment venu, affecter aux dépenses électorales du candidat MACRON tout ce qu’aura coûté ce « barnum » présidentiel.

Rappelons au passage que cette institution, la CNCCFP, a été créée par la Gauche en 1990.

En organisant ce périple pendant deux mois, sur l’ensemble du territoire, le Président de la République montre qu’il a bien compris qu’il a perdu la confiance d’un grand nombre de Français qui ne l’ont cependant pas reportée sur la Gauche. Pourquoi ne réussit-on pas à retrouver  l’engouement  de  nos  concitoyens  tel qu’on l’a connu en 1981 ou en 2012 ? C’est une réponse à cette question qu’il est de plus en plus urgent d’apporter.

Depuis plus d’un siècle, la Gauche, en France, a toujours été pluraliste, plurielle disait-on en 1997 avec Lionel JOSPIN. C’est la conséquence de la liberté de pensée et d’expression qui règne dans notre pays et qui favorise l’esprit critique. Il ne faut pas y voir un inconvénient mais en faire un avantage. La multiplicité des propositions alimente le débat qui doit cependant être conclu par une synthèse constructive.

Cela n’est possible que s’il y a une volonté politique partagée par toutes les composantes de mener une action gouvernementale responsable. Toutes les sensibilités de la gauche française n’ont pas, aujourd’hui, exprimé clairement cette volonté.

Les Socialistes, forts de leur Histoire et de leur expérience, sont dans la logique d’exercice du pouvoir. Ils savent que cela n’est possible qu’à partir d’un rassemblement du plus grand nombre possible des forces de gauche. Pour y parvenir, il importe qu’ils aient des propositions à mettre sur la table des discussions, et cela dans tous les domaines de la vie collective.

Dussé-je me répéter : le « qui sera candidat ? » est moins important que le « pour faire quoi ? ».

Nous connaissons les attentes de nos concitoyens en matière de sécurité, d’emploi ou de protection de l’environnement pour n’en citer que quelques-unes. De la crédibilité des réponses à ces attentes découlera le retour de la confiance de l’opinion pour la Gauche.