Lundi dernier, nous pouvions analyser les résultats du premier tour des quatre élections législatives partielles qui s’étaient déroulées la veille. Aujourd’hui, nous connaissons les résultats du second tour, en particulier à Paris où il s’agissait de désigner celle qui succéderait à une députée socialiste élue en 2017, en l’occurrence George PAU-LANGEVIN.
Bien entendu, je me réjouis que ce soit la candidate socialiste qui a été élue et ce malgré le maintien de la candidate mélenchoniste.
Bien que le fort taux d’abstention ait été confirmé, la démonstration a été faite que la stratégie de Jean-Luc MÉLENCHON, celle de vouloir la disparition du Parti Socialiste, a échoué. Le rassemblement des différentes sensibilités de la Gauche a toujours été nécessaire, depuis plus d’un siècle, pour permettre l’alternance au pouvoir avec la Droite. Il est évident que le leader des insoumis ne souhaite pas ce rassemblement et se cantonne dans une attitude incantatoire qui ne mène à rien.
Des électrices et des électeurs qui, dans un passé plus ou moins récent, apportaient leurs suffrages aux candidats socialistes ou communistes, ont aujourd’hui la tentation de voter pour LFI alors qu’ils veulent des réformes réelles en matière économique, sociale, culturelle, environnementale. Pour mettre en place ce genre de réforme, dans une démocratie comme la nôtre, il faut une majorité parlementaire qui est forcément la résultante d’une coalition. La France de gauche doit savoir que cela n’est pas possible, pour l’heure, avec le mélenchonisme qui ne s’inscrit pas dans la réalité d’une gauche pluraliste. Je ne dis pas que c’est irréconciliable comme l’affirmait Manuel VALLS en son temps. Il appartient cependant à LFI de sortir de l’anarchisme, voire du nihilisme, dans lesquels elle s’enferme pour rechercher les conditions du rassemblement. Le courant social-démocrate, même s’il perd de son audience dans de nombreux pays, la France en particulier, représente toujours la solution responsable pour permettre l’alternance. Les échéances électorales se succèdent et vont se succéder. Pour chacune d’entre elles, il faut tout mettre en œuvre pour rassembler la Gauche.
On y est quasiment parvenu cette fois, pour les élections départementales et régionales, dans le Nord et les Hauts de France. Dans une quinzaine de jours, on pourra analyser les résultats obtenus par les candidats au Conseil départemental sous l’étiquette de « Nord en commun » et par la liste de gauche conduite par Karima DELLI pour le Conseil régional.
Souhaitons que ces résultats confirment le caractère indispensable du rassemblement de la Gauche.
