Réagissez !

lundi 31 mai 2021

Lendemain de partielles

Quatre élections législatives partielles se sont déroulées ce dimanche. Il s’agissait de désigner les députés dans quatre circonscriptions à la suite de démissions ou de décès. Un siège était occupé par une socialiste, George PAU-LANGEVIN, à Paris, les trois autres par des élus de droite, en Indre-et-Loire, dans l’Oise et dans le Pas-de-Calais. Dans cette dernière, c’est une ancienne socialiste, devenue macroniste et ministre qui se présentait. Il y aura un second tour dimanche prochain dans les quatre départements concernés.

Une première analyse des résultats montre une certaine stabilité du corps électoral. La fiabilité de ce constat est sérieusement affectée par le très important taux d’abstention enregistré, entre 15,5 et 25 % des votants selon les cas. Cela pose une nouvelle fois le problème du peu d’intérêt manifesté par les électrices et les électeurs pour l’organisation de notre vie collective.

Même si des paramètres spécifiques sont à prendre en considération, la peur du Covid, un premier week-end post-déconfinement avec un temps ensoleillé, la fête des mères, il n’empêche que cette situation doit être corrigée car c’est la Démocratie qui est menacée.

Pour soigner le mal en profondeur, il est évident que l’Ecole doit mieux préparer les enfants et les adolescents à devenir des citoyens. Les programmes scolaires, les pratiques pédagogiques, la formation des enseignants doivent être rapidement reconsidérés. Je le répète, il y va de l’avenir de la Démocratie.

Cependant, il faudra quelques années pour que cela apporte des changements dans le comportement électoral des adultes. Une mesure d’urgence s’impose, celle du vote obligatoire. Comme toute contrainte, elle sera ressentie comme une restriction de nos libertés. Ces dernières sont cependant garanties par le contrôle citoyen de leur exercice. Si ce dernier devient insuffisamment représentatif ce sont les libertés elles-mêmes qui peuvent en pâtir.

Dans une Démocratie, la loi protège mais aussi, la loi oblige. Toute notre vie est marquée par des obligations sans qu’elles soient ressenties comme insupportables.

Pour en revenir aux votes de ce dimanche, on ne manquera pas de relever le soutien des macronistes à la candidature de droite, dès le 1er tour dans l’Indre-et-Loire. Une nouvelle fois, la démonstration nous est apportée que le « ni-ni » de 2017 signifie bien « ni de gauche – ni de gauche ».

On remarquera également que la confusion des genres n’a pas été levée dans le Pas-de-Calais. Celle qui a trahi son camp a obtenu le soutien d’une partie de ses électeurs socialistes.

Enfin, à Paris, la candidate mélenchoniste est en deuxième position, derrière la socialiste. Ce serait une bonne occasion pour les insoumis de montrer qu’ils sont bien de Gauche, en ne maintenant pas leur candidature au second tour. Ce serait un bon signal pour les élections de 2022.