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jeudi 21 janvier 2021

En sortir

La crise sanitaire créée par la pandémie du Covid depuis un an a des conséquences indéniables sur la vie politique française. Ce n’est malheureusement pas terminé et l’incertitude de l’échéance contribue à rendre la période encore plus difficile à vivre.

Le Gouvernement et le Président de la République ne sont pas responsables de la maladie engendrée par le virus, c’est évident. On ne peut que constater la méthode de gestion de la situation provoquée par les bouleversements qu’aura suscités la maladie. On ne peut que s’interroger sur l’efficacité des mesures successives décidées par l’Exécutif et présentées à grand renfort de conférences de presse. 

Est-ce que le confinement, puis le déconfinement suivi du reconfinement pour en arriver au couvre-feu, partiel d’abord avant d’être généralisé sur tout le territoire, auront eu un effet positif ?

Est-ce que le masque, la fermeture de certains lieux publics, aujourd’hui le vaccin mis en circulation dans des conditions discutables, auront permis de revenir à une vie normale ?

La réponse à toutes ces questions ne sera apportée que bien plus tard. C’est ce qui rend encore plus difficile la période traversée.

Qui plus est, nous avons le sentiment que les responsables politiques du pays cafouillent, tâtonnent, hésitent. « On nous cache tout, on nous dit rien », chantait Jacques Dutronc. C’est ce que ressentent les Français.

L’exemple des vaccinations vient conforter cette analyse. Dès les premiers jours de cette année nouvelle, nous étions sauvés, si on en croit les déclarations gouvernementales. A les écouter, il suffisait de remplir les conditions, d’âge notamment, pour être vacciné. La réalité est loin de correspondre à cette perspective idéale. Prendre rendez-vous est une mission impossible. Les élus locaux, mis à contribution pour créer des lieux de vaccination, sont découragés par les insuffisances de l’Etat.

Dans le même temps, comme pour détourner l’attention, des intentions plus ou moins officielles sont diffusées par nos gouvernants. Le Président de la République renoncerait à instaurer la proportionnelle pour l’élection des députés. Tant mieux, je n’y suis pas favorable, mais c’est un autre débat. Le Ministre de l’Education Nationale ne serait plus candidat aux élections régionales. On le comprend. La majorité actuelle, si elle se lance dans cette aventure, ne manquera pas d’y être battue, ici et là. On fait voter, à l’Assemblée Nationale, des textes législatifs souvent inutiles au regard du droit existant, qui menacent cependant nos libertés. On fait du tirage au sort une nouvelle forme de désignation des interlocuteurs de l’Exécutif.

Je pourrais encore énumérer des initiatives politiques de la macronie pour qui l’intérêt général n’est pas la référence. Une chose est sûre : il devient de plus en plus urgent de retrouver un mode de fonctionnement de notre société plus conforme à nos pratiques démocratiques.