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jeudi 10 septembre 2020

L’avenir de la Gauche

La Gauche a-t-elle un avenir ? Sans hésitation, ma réponse est oui. Son histoire, les valeurs qu’elle porte, celles de la démocratie, de la solidarité, de la justice sociale plaident en sa faveur.

 

En posant cette question, je fais référence aux commentateurs pour qui le Parti Socialiste serait moribond et que les divisions historiques de la Gauche qui se manifestent encore aujourd’hui constitueraient le handicap majeur pour un retour de la Gauche française aux responsabilités nationales.

 

Au cours de son histoire qui plonge ses racines dans la Révolution Française de 1789, la Gauche aura connu alternativement des périodes difficiles et d’autres plus enthousiastes.

 

Au sein de cette Gauche, le Parti Socialiste, né en 1905 du premier rassemblement de son histoire, a lui aussi traversé des moments plus ou moins exaltants. La rupture avec les communistes en 1920, le Front Populaire en 1936, la Résistance, le rassemblement d’Epinay en 1971, l’élection de François MITTERRAND en 1981 sont autant d’étapes dans la vie de ce grand parti de la Gauche française.

 

Aujourd’hui, il a à nouveau un rôle à jouer pour rassembler la Gauche et lui donner le soutien d’une majorité de nos concitoyens. Mais il n’est pas seul et d’autres organisations politiques se réclament de la Gauche. Je pense au Parti Communiste et aux amis de Jean-Luc MELENCHON.

 

Et les écologistes me dira-t-on ?

 

C’est la question qu’il faut se poser, qu’il faut leur poser. Certains responsables de cette mouvance revendiquent leur appartenance à la Gauche. D’autres sont plus ambigus dans leurs réponses. Les résultats obtenus aux élections européennes de 2019 ont créé chez certains le sentiment d’être désormais les meilleurs.

 

Ce sentiment a été renforcé par l’élection de quelques maires écologistes dans des grandes villes en mars et en juin de cette année. Ramenons les choses à la réalité : c’est parce que les Socialistes ont décidé d’apporter leur soutien à une tête de liste écologiste devenue maire que l’on a obtenu ces résultats.

 

C’est dire que la victoire est largement partagée par la Gauche, que le rassemblement a porté ses fruits et que cela ne doit pas encourager l’hégémonisme ou la suprématie des uns sur les autres. Tous ceux qui ne retiendront pas ces paramètres et qui refuseront la réflexion commune préalable à toute désignation prendront la responsabilité de l’échec qui s’en suivrait.

 

La candidature d’union est donc nécessaire quelle que soit l’élection concernée. Mais cela ne sera possible que si l’élaboration d’un projet commun et partagé est réalisée auparavant. Avant de nous accorder sur le « qui » il faut s’accorder sur le « quoi ».


On le mesure aisément : l’avenir de la Gauche n’est pas un long fleuve tranquille. Les difficultés prévisibles peuvent trouver des solutions. La volonté de faire gagner la Gauche et ses valeurs fondamentales devra être la référence permanente.