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lundi 14 octobre 2019

La Gauche doit se fédérer


La Droite de Gouvernement a désormais son président, Christian JACOB. Le pourcentage de voix qu’il a obtenu par rapport aux scores de ses deux concurrents atteste d’une large volonté des militants de cette droite de se rassembler pour préparer les prochaines échéances électorales.

Bien qu’elle ait changé de nom et de sigle à de multiples reprises depuis la Libération, elle représente toujours le conservatisme politique et le libéralisme économique qui caractérisent la société française dans notre système républicain.

Même si son nouveau leader s’en défend, il n’y a pas beaucoup de différence en la ligne politique de L.R. (Les Républicains) et celle des macronistes. C’est dire que la Gauche de Gouvernement a, face à elle, un camp hétéroclite de libéraux-mondialistes qui devrait l’inciter, plus que jamais, à se rassembler.

Les élections municipales en seront la première occasion. Certaines organisations qui revendiquent leur appartenance au camp de la Gauche, considèrent à tort qu’elles sont les meilleures pour porter les idées progressistes, sociales et écologiques. C’est dommage.

La Gauche française est et a toujours été pluraliste. Cela ne l’a pas empêché, au cours de son histoire, de mettre en œuvre des politiques de solidarité, de développement économique, d’évolution de la société que la Droite, lorsqu’elle redevenait majoritaire, ne remettait pas complètement en question.

C’est encore une situation qui plaide en faveur du rassemblement car, après les municipales viendront d’autres rendez-vous démocratiques : les départementales et les régionales puis la présidentielle et les législatives, tout cela au cours des deux années et demie à venir.

Si ne s’engage pas dès maintenant une réflexion commune des formations de gauche pour préparer cet avenir immédiat, l’échec est assuré. Le premier tour de l’élection présidentielle, on le sait, est éliminatoire : ne restent en lice, au second tour, que les deux candidats arrivés en tête. Dans le paysage politique actuel, si la Gauche ne se rassemble pas, elle est assurée d’être absente au second tour.

Se pose alors la question de la méthode et des moyens à mettre en œuvre.

Je le disais, la Gauche est pluraliste. Elle a cependant des valeurs communes à partir desquelles il est possible de définir un socle. Les différentes organisations, à qui il n’est pas question de demander qu’elles se sabordent, peuvent néanmoins se fédérer.

Cela a été possible en 1965 à l’initiative de François MITTERRAND et du Parti Socialiste d’alors, la S.F.I.O. Le résultat des élections législatives de 1967, 46,38 % pour la Gauche, 46,33 % pour la Droite gaulliste démontre le bien-fondé de la démarche.

L’Histoire ne se répète pas mais elle peut inspirer le présent pour préparer l’avenir.