La
Droite de Gouvernement a désormais son président, Christian JACOB. Le
pourcentage de voix qu’il a obtenu par rapport aux scores de ses deux
concurrents atteste d’une large volonté des militants de cette droite de se rassembler
pour préparer les prochaines échéances électorales.
Bien
qu’elle ait changé de nom et de sigle à de multiples reprises depuis la
Libération, elle représente toujours le conservatisme politique et le
libéralisme économique qui caractérisent la société française dans notre
système républicain.
Même
si son nouveau leader s’en défend, il n’y a pas beaucoup de différence en la
ligne politique de L.R. (Les Républicains) et celle des macronistes. C’est dire
que la Gauche de Gouvernement a, face à elle, un camp hétéroclite de
libéraux-mondialistes qui devrait l’inciter, plus que jamais, à se rassembler.
Les
élections municipales en seront la première occasion. Certaines organisations
qui revendiquent leur appartenance au camp de la Gauche, considèrent à tort
qu’elles sont les meilleures pour porter les idées progressistes, sociales et
écologiques. C’est dommage.
La
Gauche française est et a toujours été pluraliste. Cela ne l’a pas empêché, au
cours de son histoire, de mettre en œuvre des politiques de solidarité, de
développement économique, d’évolution de la société que la Droite, lorsqu’elle
redevenait majoritaire, ne remettait pas complètement en question.
C’est
encore une situation qui plaide en faveur du rassemblement car, après les
municipales viendront d’autres rendez-vous démocratiques : les
départementales et les régionales puis la présidentielle et les législatives,
tout cela au cours des deux années et demie à venir.
Si
ne s’engage pas dès maintenant une réflexion commune des formations de gauche
pour préparer cet avenir immédiat, l’échec est assuré. Le premier tour de
l’élection présidentielle, on le sait, est éliminatoire : ne restent en
lice, au second tour, que les deux candidats arrivés en tête. Dans le paysage
politique actuel, si la Gauche ne se rassemble pas, elle est assurée d’être
absente au second tour.
Se
pose alors la question de la méthode et des moyens à mettre en œuvre.
Je
le disais, la Gauche est pluraliste. Elle a cependant des valeurs communes à
partir desquelles il est possible de définir un socle. Les différentes
organisations, à qui il n’est pas question de demander qu’elles se sabordent,
peuvent néanmoins se fédérer.
Cela
a été possible en 1965 à l’initiative de François MITTERRAND et du Parti
Socialiste d’alors, la S.F.I.O. Le résultat des élections législatives de 1967,
46,38 % pour la Gauche, 46,33 % pour la Droite gaulliste démontre le bien-fondé
de la démarche.
L’Histoire
ne se répète pas mais elle peut inspirer le présent pour préparer l’avenir.