Ainsi,
les macronistes viennent de révéler leur stratégie électorale pour les
élections municipales de 2020. L’hebdomadaire « Le Point » du 4
juillet dernier nous révèle que « la chasse aux maires socialistes »
est ouverte pour le parti du Président de la République.
Dans
ce parti, on le sait, s’y trouvent des hommes et des femmes de droite.
Messieurs LE MAIRE et DARMANIN en sont les exemples vivants. On peut comprendre
leur opposition historique à la Gauche.
On
y retrouve aussi des anciens socialistes séduits en 2017 par le discours de
celui qui allait devenir Chef de l’Etat au prix d’une trahison et d’un reniement.
Ces anciens socialistes ne sont sans doute pas les derniers à vouloir mettre en
difficultés leur ancienne formation politique d’où ils tirent leur carrière
antérieure. Les derniers convertis ne sont pas les moins prosélytes.
Si
telle était la voie choisie en définitive par LREM, il conviendrait de rappeler
que ce sigle, LREM, est synonyme de libéralisme et d’injustices sociales
criantes.
Olivier
FAURE, au nom du PS, l’a rappelé dès qu’il a eu connaissance de ces intentions.
Les
élections municipales s’articulent toujours autour d’un projet pour la commune,
de personnalités dont celle de la tête de liste et d’un bilan lorsque le
candidat maire est sortant.
Les
amis de Monsieur MACRON ont dans leurs rangs des personnalités qui parfois s’affrontent.
On le voit à Paris et dans d’autres villes, dont Lille. Mais quel projet
ont-ils pour nos communes, eux qui ne se réfèrent qu’à la parole du « guide
suprême » ? Est-ce le Chef de l’Etat qui va définir les politiques
municipales ?
Le
délégué général de la République en Marche vient de dénoncer lui-même le
fonctionnement trop vertical de son mouvement. Les anciens socialistes devenus
macronistes devraient inculquer à leurs nouveaux amis des leçons de démocratie
interne.
Force
est de constater que le macronisme tolère difficilement le pluralisme et qu’il
tend de plus en plus vers une forme de totalitarisme qui s’installe subrepticement.
Il suffit de se référer aux critiques et même aux empêchements auxquels sont
confrontés les journalistes, par exemple, pour s’interroger sur l’évolution du
système politique au pouvoir aujourd’hui en France.