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lundi 1 juillet 2019

Rassemblement : encore et toujours


Depuis le cruel échec de la Gauche en 2017, toutes les initiatives de rassemblement sont à suivre avec intérêt. C’est la raison pour laquelle le projet de Raphaël GLUCKSMANN de réunir sur une même liste aux élections européennes des représentants de différentes sensibilités politiques allait dans le bon sens.

Les résultats obtenus auraient pu être meilleurs (6,3 %) mais on doit tenir compte du refus de Benoît HAMON (6,36 % à l’élection présidentielle de 2017) qui a présenté une liste qui n’a obtenu que 3,27 % et de celui de Yannick JADOT qui avait soutenu HAMON en 2017.

Il ne s’agit pas de faire une addition mais de considérer qu’une partie des électeurs de HAMON et de JADOT auraient pu voter pour la liste du Parti Socialiste.

Ce week-end, c’est Madame AUTAIN, mélenchoniste indépendante et Madame FAUCILLON, communiste, qui ont provoqué une réflexion collective sur l’avenir de la Gauche.

Il faut regretter que le PS n’ait pas été de la partie. S’il n’a pas été considéré comme bienvenu dans une telle opération au prétexte d’une opposition à la politique du quinquennat de François HOLLANDE, on a tort. L’Histoire analysera les aspects positifs en même temps que les erreurs de gouvernance. Laissons faire le temps.

Pour l’heure, c’est d’abord le rassemblement de toutes les force de Gauche qu’il faut privilégier. Des divergences existent, on le sait, notamment sur les moyens d’action. Les valeurs de justice sociale, de démocratie, de liberté sont partagées par tous : ne retenons que cela.

C’est d’autant plus indispensable que des dossiers méritent une approche commune et urgente. La première me semble être de tout mettre en œuvre pour rassembler les 4,7 millions de signatures nécessaires pour l’organisation du référendum qui écartera la privatisation des aéroports de Paris prévue par le Gouvernement. On est sur la bonne voie mais il faut intensifier le mouvement.

Par ailleurs, des menaces lourdes pèsent sur notre système de retraite. Si la théorie d’un régime universel pouvait paraître intéressante à étudier, les tergiversations de l’Exécutif suscitent de plus en plus d’inquiétude chez les salariés et les organisations syndicales. La vigilance s’impose.

Enfin, le traitement des étrangers en situation irrégulière devient de plus en plus préoccupant. Les conditions d’accueil dans les « centres de rétention » sont inacceptables. Le fichage exigé par le Gouvernement auprès du « 115 », numéro d’urgence social, sommé de communiquer aux préfets le nom des personnes en détresse qui sollicitent un accueil d’urgence ou une insertion sociale témoigne de la volonté du pouvoir d’organiser la « chasse aux clandestins ».

Il ne s’agit pas « d’accueillir toute la misère du monde » comme le disait Michel ROCARD en 1989 mais de faire preuve d’humanité en direction de personnes en grande difficulté.

Ces trois exemples illustrent bien la nécessité de la mobilisation de tous ceux qui sont attachés à la solidarité et au respect de l’Homme et de ses droits fondamentaux.