Ainsi,
l’extrême-droite française a arrêté sa stratégie pour les prochaines échéances
électorales. Les résultats qu’elle enregistre, élection après élection, lui
fait entrevoir des succès dans certaines villes.
Or,
en matière d’élection, il n’y a pas de fatalité. Tout dépendra de la capacité
des organisations républicaines de convaincre des dangers de leur choix les
électrices et les électeurs qui se portent en trop grand nombre sur les listes
d’extrême-droite.
Il
s’agit en effet de bien mesurer la menace qui pèse sur nos institutions
républicaines si des responsabilités devaient être confiées aux porteurs de l’idéologie
néo-fasciste.
On
me rétorquera que le suffrage universel garantit le fonctionnement démocratique
des élections. Ce serait vrai si les thèses défendues par l’extrême-droite n’étaient
pas contraires aux valeurs de la République.
Certes,
Madame LE PEN ne tient pas le discours de son père, lui-même inspiré par les
théories les plus répressives de notre histoire. Elle avance masquée et laisse
croire que son parti, le rassemblement national, est un parti comme les autres.
Il
importe de ne pas se laisser abuser et de réagir rapidement et fermement.
La
Droite française se prétend républicaine. L’occasion lui est donnée de le
prouver en écartant tout compromis avec l’extrême-droite et en prenant, le
moment venu, les décisions qui permettront l’élimination du R.N.
La
Gauche a le devoir impératif de se rassembler, non seulement pour redevenir
crédible aux yeux de l’opinion mais également pour mieux lutter contre l’extrémisme.
La
théorie est facile à énoncer. La pratique est plus ardue : il y a des
citoyens qui se sont laissés séduire et à qui il faudra apporter des réponses
aux problèmes de la vie quotidienne pour qu’ils cessent d’écouter les
extrémistes.
Nous
vivons un moment de l’histoire de notre pays plein d’incertitudes. A nous d’agir
pour que, collectivement, nous défendions la République et ses valeurs.