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jeudi 20 juin 2019

Engagement citoyen


La deuxième phase de la procédure permettant l’organisation d’un référendum d’initiative partagée est engagée. Il s’agit d’empêcher la privatisation « d’Aéroports de Paris ».

Après la décision favorable du Conseil Constitutionnel reconnaissant la conformité de la proposition de loi référendaire avec notre texte fondamental, le recueil de 4 717 396 signatures de soutien à cette proposition a commencé le 13 juin dernier. Cela durera jusqu’au 12 mars 2020.

Cette période de neuf mois peut sembler longue, suffisante pour atteindre l’objectif. L’importance du nombre de citoyens à convaincre pour qu’ils donnent leur signature est telle qu’il ne faut pas perdre de temps et l’engagement de tous est indispensable.

Les organisations politiques dont les parlementaires sont à l’origine de la démarche sont pluralistes. La Droite et la Gauche sont concernées. Les citoyens peuvent s’engager à partir de leurs affinités respectives.

Pour la Gauche, en particulier, c’est une opportunité de démontrer qu’elle est capable de se rassembler quand il s’agit de défendre quelques principes fondamentaux.

Contrairement aux discours de quelques représentants de la majorité présidentielle, il ne s’agit pas d’un référendum anti-Macron. Bien au contraire.

En effet, si un nombre suffisant de signatures est recueilli, si le référendum étant organisé, une majorité de votants s’opposent à la privatisation « d’Aéroports de Paris », le Président de la République n’est pas contraint de se retirer. L’objectif est d’abord de permettre à la souveraineté populaire de dire au pouvoir en place ce qu’elle souhaite.

Il s’agit, rappelons-le encore et toujours, de défendre le service public et la place de l’Etat dans les organismes qui garantissent la protection de l’intérêt général. Pour y parvenir, l’engagement citoyen est indispensable.

Alors que s’exprime régulièrement dans la société un désir de participation à la vie collective, on ne comprendrait pas que toutes celles et tous ceux qui ont participé à des mouvements divers comme celui des « gilets jaunes » en 2018 ou de « nuits debout » en 2016 par exemple ne soutiennent pas cette initiative démocratique.

Militant socialiste, je me réjouis que mon parti ait été à l’origine de la proposition de loi et qu’aujourd’hui il soit un des acteurs de cette mobilisation citoyenne. Aux dernières élections européennes près de 1,5 million d’électrices et d’électeurs ont voté pour la liste socialiste. Ils doivent être les premiers à s’engager.