La
deuxième phase de la procédure permettant l’organisation d’un référendum
d’initiative partagée est engagée. Il s’agit d’empêcher la privatisation « d’Aéroports
de Paris ».
Après
la décision favorable du Conseil Constitutionnel reconnaissant la conformité de
la proposition de loi référendaire avec notre texte fondamental, le recueil de
4 717 396 signatures de soutien à cette proposition a commencé le 13 juin
dernier. Cela durera jusqu’au 12 mars 2020.
Cette
période de neuf mois peut sembler longue, suffisante pour atteindre l’objectif.
L’importance du nombre de citoyens à convaincre pour qu’ils donnent leur
signature est telle qu’il ne faut pas perdre de temps et l’engagement de tous
est indispensable.
Les
organisations politiques dont les parlementaires sont à l’origine de la
démarche sont pluralistes. La Droite et la Gauche sont concernées. Les citoyens
peuvent s’engager à partir de leurs affinités respectives.
Pour
la Gauche, en particulier, c’est une opportunité de démontrer qu’elle est
capable de se rassembler quand il s’agit de défendre quelques principes
fondamentaux.
Contrairement
aux discours de quelques représentants de la majorité présidentielle, il ne
s’agit pas d’un référendum anti-Macron. Bien au contraire.
En
effet, si un nombre suffisant de signatures est recueilli, si le référendum
étant organisé, une majorité de votants s’opposent à la privatisation « d’Aéroports
de Paris », le Président de la République n’est pas contraint de se
retirer. L’objectif est d’abord de permettre à la souveraineté populaire de
dire au pouvoir en place ce qu’elle souhaite.
Il
s’agit, rappelons-le encore et toujours, de défendre le service public et la
place de l’Etat dans les organismes qui garantissent la protection de l’intérêt
général. Pour y parvenir, l’engagement citoyen est indispensable.
Alors
que s’exprime régulièrement dans la société un désir de participation à la vie
collective, on ne comprendrait pas que toutes celles et tous ceux qui ont
participé à des mouvements divers comme celui des « gilets jaunes »
en 2018 ou de « nuits debout » en 2016 par exemple ne soutiennent pas
cette initiative démocratique.
Militant
socialiste, je me réjouis que mon parti ait été à l’origine de la proposition
de loi et qu’aujourd’hui il soit un des acteurs de cette mobilisation
citoyenne. Aux dernières élections européennes près de 1,5 million d’électrices
et d’électeurs ont voté pour la liste socialiste. Ils doivent être les premiers
à s’engager.