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lundi 24 juin 2019

La justice sociale à nouveau menacée


Le Président de la République et son Gouvernement ont engagé l’acte II de l’ère macronienne. Dès la levée du rideau nous avons la confirmation de la politique antisociale menée depuis deux ans et de son aggravation prévisible. La remise en question de la protection chômage en est l’illustration.

L’hypocrisie caractérise le discours gouvernemental. Au prétexte fallacieux de l’incapacité des partenaires sociaux de trouver un accord, le Gouvernement reprend la main et va tenter d’imposer ce qu’il a toujours eu comme objectif.

En effet, c’est bien le Gouvernement qui avait fixé le cadre de la discussion engagée entre représentants des salariés et des employeurs. Si un compromis n’a pas été conclu, c’est bien parce que les règles édictées par l’exécutif rendaient impossible l’accord entre les deux parties.

Une nouvelle fois, on observe le mépris avec lequel on traite les corps intermédiaires pourtant indispensables au bon fonctionnement de notre démocratie. De ce fait, la « chasse aux chômeurs » est engagée. Elle est relayée malheureusement dans certains départements, là où la Droite est majoritaire et rogne sur les aides sociales comme le RSA, par exemple.

Qu’on ne se méprenne pas : notre système de protection sociale en direction des personnes au chômage n’est pas fait pour encourager les demandeurs d’emploi à rester indéfiniment dans cette situation.

L’allocation chômage n’a de sens que si elle est temporaire et permet le retour à l’emploi par des mesures adaptées. Le licenciement programmé de 800 personnes à Belfort est le dernier exemple en date des méfaits du capitalisme mondialiste pour qui la recherche du profit l’emporte sur la situation des personnes.

La réforme de l’assurance-chômage n’est pas une dérive du macronisme. Elle découle de l’orientation libérale initiale du Chef de l’Etat qui, depuis deux ans, nous a montré le peu d’intérêt qu’il porte à la justice sociale.

Les macronistes préparent les élections municipales nous dit-on régulièrement. Les Socialistes ont fermement décidé de ne pas les soutenir. Je m’en réjouis car nous devons veiller à ce que les théories qu’ils portent ne se transposent pas dans nos communes.