Les
amateurs de théâtre savent que l’acte I d’une pièce fixe le cadre, esquisse les
grandes lignes de l’intrigue qui se dénouera à la fin.
En
politique, cette référence au théâtre est souvent utilisée. Il semble que le rideau
soit tombé puisque le gouvernement nous a présenté hier ce que sera l’acte II
de son action.
Les
comédiens, comprenez les ministres et la majorité parlementaire, le premier
rôle, comprenez le Premier Ministre, déclament leur texte imaginé, conçu et
réalisé par le metteur en scène, comprenez le Président de la République.
On
connaît donc le scénario qui a fait l’objet d’adaptation pour tenir compte de
l’attente des spectateurs, comprenez l’opinion publique.
Là
où le processus s’éloigne du théâtre c’est lorsque le premier rôle et le
metteur en scène réclament la confiance des spectateurs dès la fin de l’acte I
sans attendre le déroulement de toute la pièce.
Pour
voter la confiance au gouvernement, il faut bien entendu avoir approuvé et
avoir été satisfait de la politique menée depuis deux ans. Ce n’est pas mon cas
et je n’aurais pas voté la confiance.
J’entends
d’ici des voix s’élever pour dire que cette forme d’opposition n’est pas
constructive. Cependant, il n’est pas possible d’avoir confiance en un
gouvernement et un Président de la République qui s’éloignent autant de la
justice sociale.
Dans
ses propositions, le Premier Ministre n’a pas manqué de se référer à l’urgence
écologique. Comment aurait-il pu en être autrement aux lendemains des élections
européennes qui ont témoigné, en France et en Europe, de l’intérêt majeur des
citoyens à l’égard de ce sujet ?
Si
protéger la planète, lutter contre toutes les attaques à notre environnement,
vouloir pour nos enfants des conditions de vie supportables, c’est être
écologiste, je suis écologiste, sans pour autant tomber dans le travers du tout
ou rien.
En
effet, des décisions politiques, nationales et internationales, doivent
rapidement être prises pour enrayer cette espèce de course vers l’apocalypse
dans laquelle nous ont entraîné le capitalisme et sa forme moderne, le
libéralisme mondialiste. Mais il importe tout autant de garantir aux citoyens
la solidarité, le progrès économique facteur de progrès social, les libertés
individuelles et collectives, la Démocratie, la République.
C’est,
depuis plus d’un siècle, le combat des Socialistes. Ce n’est pas, depuis deux
ans, ce qui inspire le Gouvernement.
Y
aura-t-il changement, infléchissement ? La traduction concrète des mesures
annoncées nous éclairera sur ce point.