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jeudi 9 mai 2019

Envie d’Europe


« Envie d’Europe écologique et sociale », tel est le titre de la liste socialiste, conduite par Raphaël GLUCKSMANN aux élections européennes du 26 mai prochain.

Tout est dit dans ce titre. Je l’écrivais récemment : le véritable enjeu, c’est bien l’Europe.

C’est le 9 mai 1950 que Robert SCHUMAN, alors Ministre des Affaires étrangères, l’un des pères de la Communauté Economique Européenne (C.E.E.), a prononcé un discours proposant la création d’une organisation européenne. Ce sera la CECA, en avril 1951 qui permettra la mise en commun des productions françaises et allemandes de charbon et d’acier.

Six ans plus tard, en mars 1957, le traité de Rome mettra sur les rails la CEE.

9 mai 1950 : il y a 69 ans, une vie d’homme ou presque. C’est dire le temps qu’il aura fallu, long sans doute pour les contemporains, court si l’on se réfère à l’Histoire et aux siècles qui auront permis l’avènement de la Démocratie en France et dans de nombreux pays.

9 mai 1950 : cinq ans après la fin de la guerre fratricide qui fit entre 50 et 70 millions de morts. « Plus jamais cela » disait-on en mai 1945. La construction européenne peut mettre à son actif l’instauration d’une paix durable entre les Etats membres.

C’est dire que cette « envie d’Europe » ne doit pas se laisser estomper par la résurgence des idéologies fascistes, xénophobes et racistes portées aujourd’hui par les mouvements d’extrême-droite en France, en Italie, en Hongrie et même en Allemagne. La « bête immonde » du nazisme n’a pas complètement disparu.

L’écologie et la justice sociale sont les deux autres thèmes portés par la liste des Socialistes et de leurs alliés.

Il est vrai que la défense de notre environnement, aujourd’hui portée par toutes les sensibilités politiques, a été trop longtemps absentes des préoccupations des citoyens et de leurs élus.

C’est devenu un devoir impérieux que de prendre des décisions indispensables à la survie de l’humanité.

L’Europe a eu trop longtemps la préoccupation d’assurer le développement économique des pays la constituant. Cela s’est fait au détriment de l’écologie et, davantage encore, de la justice sociale. Les règles du libéralisme l’ont emporté sur la nécessité d’assurer à chacun la solidarité de la collectivité à laquelle il appartient.

Les Socialistes, depuis plus d’un siècle, ont toujours défendu cette valeur fondamentale qu’est la Justice.

Les élections européennes sont une nouvelle occasion de réaffirmer leur attachement à cette valeur et de la partager avec le plus grand nombre.