« Envie
d’Europe écologique et sociale », tel est le titre de la liste socialiste,
conduite par Raphaël GLUCKSMANN aux élections européennes du 26 mai prochain.
Tout
est dit dans ce titre. Je l’écrivais récemment : le véritable enjeu, c’est
bien l’Europe.
C’est
le 9 mai 1950 que Robert SCHUMAN, alors Ministre des Affaires étrangères, l’un
des pères de la Communauté Economique Européenne (C.E.E.), a prononcé un
discours proposant la création d’une organisation européenne. Ce sera la CECA,
en avril 1951 qui permettra la mise en commun des productions françaises et
allemandes de charbon et d’acier.
Six
ans plus tard, en mars 1957, le traité de Rome mettra sur les rails la CEE.
9
mai 1950 : il y a 69 ans, une vie d’homme ou presque. C’est dire le temps
qu’il aura fallu, long sans doute pour les contemporains, court si l’on se
réfère à l’Histoire et aux siècles qui auront permis l’avènement de la
Démocratie en France et dans de nombreux pays.
9
mai 1950 : cinq ans après la fin de la guerre fratricide qui fit entre 50
et 70 millions de morts. « Plus jamais cela » disait-on en mai 1945. La
construction européenne peut mettre à son actif l’instauration d’une paix
durable entre les Etats membres.
C’est
dire que cette « envie d’Europe » ne doit pas se laisser estomper par
la résurgence des idéologies fascistes, xénophobes et racistes portées aujourd’hui
par les mouvements d’extrême-droite en France, en Italie, en Hongrie et même en
Allemagne. La « bête immonde » du nazisme n’a pas complètement
disparu.
L’écologie
et la justice sociale sont les deux autres thèmes portés par la liste des
Socialistes et de leurs alliés.
Il
est vrai que la défense de notre environnement, aujourd’hui portée par toutes
les sensibilités politiques, a été trop longtemps absentes des préoccupations
des citoyens et de leurs élus.
C’est
devenu un devoir impérieux que de prendre des décisions indispensables à la
survie de l’humanité.
L’Europe
a eu trop longtemps la préoccupation d’assurer le développement économique des
pays la constituant. Cela s’est fait au détriment de l’écologie et, davantage
encore, de la justice sociale. Les règles du libéralisme l’ont emporté sur la
nécessité d’assurer à chacun la solidarité de la collectivité à laquelle il
appartient.
Les
Socialistes, depuis plus d’un siècle, ont toujours défendu cette valeur
fondamentale qu’est la Justice.
Les
élections européennes sont une nouvelle occasion de réaffirmer leur attachement
à cette valeur et de la partager avec le plus grand nombre.