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lundi 13 mai 2019

Opportunité


Les deux semaines qui nous séparent de l’élection européenne du 26 mai prochain constituent la période de « campagne électorale officielle ». C’est dire qu’avec trente-quatre listes de candidats, les médias vont avoir de quoi remplir leurs supports d’information.

« Trop d’information tue l’information » pourrait-on dire par analogie avec d’autres sujets où cette formule est utilisée.

D’où la nécessité de s’en tenir à un raisonnement simple : de quoi s’agit-il ?

La construction européenne voulue par ses fondateurs, au lendemain de la guerre 39-45 n’est pas achevée, loin s’en faut.

L’élargissement de cette entité dénommée Union Européenne, en passant de six Etats membres en 1957 à 28 aujourd’hui n’a pas facilité l’instauration d’une organisation démocratique qui aurait permis la mise en œuvre d’une politique européenne satisfaisante.

L’Europe souffre d’un déficit de démocratie. Il est vrai que le Parlement Européen, dont nous allons contribuer au renouvellement dans quinze jours, ne dispose pas vraiment des moyens nécessaires au bon fonctionnement d’un régime fédéral.

Les Etats membres et leurs dirigeants détiennent trop de pouvoirs, ce qui freine l’évolution souhaitable de cette construction européenne commencée il y a soixante-deux ans. Les égoïsmes nationaux, trop souvent nationalistes, empêchent l’Union Européenne de remplir une de ces missions principales : assurer et garantir aux citoyens européens la solidarité indispensable pour le développement économique et la protection sociale.

Il devient donc urgent d’en revenir réellement et d’appliquer ce principe de subsidiarité inscrit dans le traité de l’Union Européenne.

Il faut permettre à l’Europe, et notamment à son Parlement, de légiférer sur des sujets qui concernent l’ensemble des populations des Etats membres. Il faut accepter que ces décisions s’imposent à tous comme c’est le cas des lois nationales.

En contrepartie, l’Europe ne doit pas « se mêler » de tout ce qui peut être réglé par les parlements nationaux et qui n’intéresse que les habitants du pays concerné.

Si l’on veut qu’il en soit ainsi, il importe d’élire des députés qui aient une « envie d’Europe », comme le revendiquent Raphaël GLUCKSMANN et ses colistiers socialistes. Ces candidats ont l’ambition d’une Europe qui réponde aux urgences écologique et sociale. Ils veulent aussi donner un nouveau cours à la construction européenne. Il faut savoir saisir cette opportunité.