Les
élections législatives espagnoles ont été remportées par les Socialistes. Cela
ne peut que satisfaire celles et ceux qui sont attachés aux valeurs portées par
la Gauche de Gouvernement.
« Une
hirondelle ne fait pas le printemps » nous dit l’adage. Il n’empêche que
cette victoire électorale des socio-démocrates espagnols est le signe
incontestable que des gouvernements progressistes peuvent conduire la politique
d’un pays.
Si
aujourd’hui, c’est l’Espagne qui témoigne de cette situation dans l’Union
Européenne, n’oublions pas que, déjà, le Portugal, la Suède, l’Estonie, la
Slovaquie, la Slovénie et la Roumanie, sept pays sur vingt-huit, sont dirigés
par des socialistes ou des socio-démocrates. Cela ne représente que 25 % des
Etats membres et c’est peu, convenons-en. Il y a encore beaucoup à faire pour
endiguer la progression des nationalismes qui ressurgissent et profitent d’une
situation économique encore précaire.
Depuis
la fin du franquisme, en 1973, l’Espagne aura connu des gouvernements
socialistes pendant 22 ans, en alternance avec la Droite. Cette dernière,
revenue au pouvoir en 2011, en a été écartée par un vote au Parlement en 2018
puis à nouveau par le résultat des élections de ce dimanche.
En
France l’alternance entre la Gauche et la Droite a également joué. En 2017, les
socialistes français ont essuyé une sévère défaite. Cela ne signifie pas leur
disparition.
Les
dirigeants français d’aujourd’hui, les « marcheurs » comme il est
convenu de les dénommer, sont devenus majoritaires par effraction et en
trompant les Français sur leur véritable positionnement, le libéralisme.
Il
faudra du temps, dix ans peut-être, pour que la Gauche de gouvernement retrouve
le soutien de l’opinion. La première des conditions pour y parvenir sera le
rassemblement. Certains ne l’ont pas encore compris. HAMON et JADOT ont pris le
parti de l’éparpillement des listes pour les élections européennes.
Le
Parti Socialiste a fait le choix de l’union pour présenter ses candidats. C’est
un début qu’il faudra prolonger pour les échéances à venir.
« ¡No
pasarán! » clamaient les Républicains espagnols en 1936 en s’opposant à
Franco.
« France
Socialiste puisque tu existes » chantaient les Socialistes français en
1977, se préparant à la victoire quatre ans plus tard, en 1981.
L’Histoire
ne se répète pas. Elle constitue la référence indispensable à la préparation de
l’avenir.