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jeudi 24 janvier 2019

Médias et Démocratie


Un sondage publié par le journal La Croix retient, ce matin, l’attention des médias. C’est normal, puisque la presse est directement concernée : la confiance des Français dans les médias est en baisse par rapport à l’année précédente. Elle passe de 35 % à 31 %.

Sans doute, le mouvement des gilets jaunes y est-il pour quelque chose. Les participants à ce mouvement et tous ceux qui le soutiennent ou qui l’approuvent, considèrent que les comptes-rendus des manifestations qui sont présentés ne reflètent pas la réalité.

C’est possible. Tout dépend de ce que l’on attend, en termes d’information.

Il y a des faits, des évènements. Certains font métier d’en rendre compte. Ce sont des messagers. Le plus important n’est pas la qualité et le contenu du message mais la capacité du « récepteur » d’analyser l’information et d’en tirer ses propres conclusions.

Dans l’Antiquité, les porteurs de message payaient parfois de leur vie la colère suscitée par leur message.

On n’en est plus là fort heureusement et l’esprit critique, encouragé par les philosophes du XVIIIe siècle, et notamment par Denis DIDEROT, a permis à l’intelligence de l’homme de faire la part des choses.

Cette approche qu’il convient d’avoir vis-à-vis de tout propos, commentaire, déclaration est d’autant plus nécessaire aujourd’hui que les fameux réseaux sociaux relaient à l’envi des « informations » qui n’en sont pas.

La récente présentation du traité franco-allemand, signé à Aix-la-Chapelle par Madame MERKEL et Monsieur MACRON le 12 janvier dernier, par les responsables de l’extrême-droite illustre cet exécrable usage de l’information transformée en propagande. Tous les régimes autoritaires, toutes les dictatures ont usé de cette méthode, la propagande, pour asseoir leur pouvoir.

Il importe donc, dans une Démocratie, de veiller en permanence à la liberté de la presse. Cette dernière, dans sa diversité, est garante de la diffusion de l’information en direction des citoyens. Ces derniers ne doivent pas cependant rester passifs. Il leur appartient au travers de discussions, de lectures différentes de faire la part des choses.

En d’autres termes, la défiance vis-à-vis des médias ne garantit pas un meilleur fonctionnement de la Démocratie.