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lundi 28 janvier 2019

Couleurs


Gilets « jaunes » aux ronds-points et dans les rues le samedi, bonnets « rouges » en Bretagne en 2013, stylos « rouges » dans nos écoles aujourd’hui, marches « vertes » depuis quelques années pour défendre la planète, foulards « rouges » hier, « black » blocs souvent présents dans les manifestations pour casser : la couleur prend le pas sur les valeurs de base des organisations.

Fort heureusement quelques couleurs gardent encore toutes leurs valeurs symboliques : le bleu – blanc – rouge de notre République depuis la Révolution Française demeure la référence première. Par ailleurs, le rouge reste le symbole du mouvement ouvrier toujours porté par les organisations syndicales, socialistes et communistes.

Rappelons au passage que la couleur « jaune » est liée à l’histoire du syndicalisme. C’est en effet en 1899 qu’a été créé au Creusot, en Saône et Loire, à l’initiative de l’employeur SCHNEIDER, un syndicat composé d’ouvriers favorables au patron et dénommé « syndicat jaune ». Les historiens sont partagés sur l’origine du mot. Toujours est-il que depuis plus d’un siècle, il désigne ceux qui refusent la grève et l’affrontement avec le patronat.

Aujourd’hui, cette couleur est devenue un élément de repérage en même temps qu’elle signifie des revendications sociales très diverses et parfois contradictoires.

Il est temps d’en revenir à des références idéologiques indispensables pour toute société.

Les Socialistes sont plus que jamais attachés aux valeurs de la République : Liberté, Égalité, Fraternité. J’y ajouterais, bien qu’elles se trouvent dans les trois précédentes, la Solidarité et la Laïcité.

Est-ce appartenir à l’ancien monde que de les défendre avec détermination ? Non, bien entendu et ce ne sont pas les « ni-ni » macronistes qui les feront passer au second plan.

Le Parti Socialiste a une histoire que personne ne pourra faire disparaître. C’est à partir de cette histoire qu’il s’est engagé dans une reconquête du soutien de l’opinion.

Comme au début des années 70, il appelle au rassemblement des forces de Gauche. Ceux qui s’y refusent aujourd’hui prennent une lourde responsabilité. Leur entêtement s’ils persistent à défendre un « pré carré » de petites dimensions contribuera à prolonger d’autant la traversée du désert dont la Gauche souffre en ce moment.

Le Parti Socialiste ne revendique pas d’être le chef de file de ce nouveau mouvement indispensable. Si HAMON, MÉLENCHON, JADOT ont compris que c’est en se rassemblant que eux-mêmes seront renforcés, qu’ils proposent cette Union de la Gauche, modèle 2019.

C’est, je le répète, non seulement nécessaire pour la Gauche elle-même mais surtout pour la France et les Français qui ont besoin de repères dans un paysage politique, coloré certes, mais très incertain quant à son avenir.