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lundi 26 novembre 2018

Nécessaire organisation


Une action collective, pour atteindre son objectif, a besoin d’être organisée.

On le constate une nouvelle fois avec le mouvement communément dénommé « gilets jaunes ». Les débordements que l’on a connus samedi, à Paris, confirment également les risques encourus par les « spontanéistes » de tout poil qui sont forcément téléguidés, infiltrés, orientés par des extrémistes. Ces derniers n’hésitent pas, dans la logique de l’anarchie qu’ils incarnent à « casser » pour déstabiliser les pouvoirs en place.

Je ne défends pas le Gouvernement et le Président de la République, loin s’en faut. Je défends et je défendrai toujours la Démocratie et la République.

Les Français doivent dépasser cette contradiction, celle du rejet du politique et des élus et responsables des partis en même temps qu’ils expriment le besoin d’être entendus par celles et ceux qui contribuent à l’organisation de notre vie collective.

Un parti politique, un syndicat, une association fonctionnent à partir de règles acceptées par ceux qui adhèrent. C’est dans ce type de cadre que l’action collective prend tout son sens et se donne les moyens de réussir.

Aujourd’hui, on apprend que quelques « gilets jaunes » ont désigné une délégation de huit personnes. Je ne suis pas sûr que l’ensemble de ceux qui sont engagés dans le mouvement reconnaisse leur représentativité.

Ce mouvement, pour disparate qu’il soit, porte sur un point essentiel : la défense du pouvoir d’achat. C’est à cette interpellation que les dirigeants politiques doivent répondre.

Un grand pas semble avoir été franchi : la nécessité de prévenir les risques encourus par la planète du fait du réchauffement climatique est reconnue par l’opinion publique et n’est pas remise en question dans les manifestations actuelles.

On le sait, ce réchauffement est dû en partie à l’énergie fossile utilisée encore en trop grande quantité.

La hausse significative des taxes sur les produits pétroliers décidée par l’Exécutif macronien est une solution de facilité si on ne se préoccupe pas de la dimension sociale des conséquences de cette décision.

Il faut donc engager un dialogue, un débat, une concertation, une réflexion collective. Pour cela il faut des interlocuteurs responsables. Ils existent. La réponse négative du Premier Ministre à la suggestion de Laurent BERGER, Secrétaire Général de la CFDT, traduit bien le mépris du Gouvernement et du Chef de l’État envers les corps intermédiaires organisés.

Fort heureusement, de plus en plus de voix se font entendre, même au sein de la majorité, pour réclamer ce nécessaire dialogue. Souhaitons qu’il s’engage rapidement.