La
Fondation Jean Jaurès, créée par Pierre MAUROY en 1992, a publié, il y a
quelques jours, une étude sur le Parti Socialiste.
Ce
document, fort intéressant, doit inspirer les responsables du PS à tous les
niveaux pour leur permettre de contribuer activement à la renaissance d’un Parti
qui a permis, depuis plus d’un siècle, un progrès social incontestable.
A
partir de cette étude, on doit s’orienter vers des démarches différentes mais complémentaires
selon que l’on s’adresse aux électeurs, aux sympathisants, aux adhérents ou aux
militants actifs.
Ce
sont ces derniers qui permettront au Parti Socialiste de retrouver l’intérêt
des sympathisants et le vote des électeurs.
Pour
ce faire, il est nécessaire que ces militants disposent de tous les éléments
indispensables à la reconquête de l’opinion.
Le
premier de ces éléments c’est de réaffirmer encore et toujours la volonté de
rassemblement des Socialistes. Cela part d’une évidence : la Gauche de Gouvernement,
de la Commune à l’État, et même à l’Europe, ne peut être majoritaire à une
élection qu’en se rassemblant. Ce n’est pas chose facile que d’y parvenir :
aucune des organisations politiques qui prétendent à des responsabilités
gouvernementales ne peut revendiquer le leadership. Il faut donc aborder toute
discussion relative au rassemblement sans esprit de domination.
On
me rétorquera qu’en 2017, une part importante des électeurs de Gauche ont voté
pour les mélenchonistes. Leur chef de file a démontré ses limites, et pas seulement
récemment, dans ses capacités à exercer un rôle de rassembleur. Tant qu’ils
demeurent dans l’état d’esprit qui les anime aujourd’hui, les insoumis se
mettent d’eux-mêmes en marge de toute action collective.
Restent
les autres, tous les autres, et ils sont nombreux, ce qui rendra les
discussions, si le principe en est retenu, particulièrement ardues.
L’échéance
européenne est proche. L’élection est à un seul tour, à la proportionnelle
intégrale, sur des listes nationales. Chaque sensibilité de la Gauche de
responsabilité aura l’ambition de se compter. Pourquoi pas ? Il est
fortement souhaitable que, déjà, des listes plurielles soient établies. Les
résultats de ces élections constitueront une base (mais pas la seule) pour les
discussions préalables aux élections municipales de 2020.
Ségolène
ROYAL semble être partante pour conduire une liste que soutiendraient les
Socialistes.
C’est
une perspective à laquelle j’adhère sans réserve. Il ne faut pas tergiverser.