Cette deuxième partie de la semaine de rentrée pourrait donner
l’impression que le climat politique est redevenu plus serein si on en croit le
gouvernement.
Or, il n’en est rien et tous les problèmes posés ces derniers temps
sont loin d’être résolus.
Une chose est sûre : le prétendu « nouveau monde »
préconisé par les macronistes et par Monsieur MACRON lui-même est balayé, et
c’est tant mieux.
En effet, ce concept mis en avant pour justifier une politique de
régression sociale et pour expliquer, par leurs auteurs eux-mêmes, les
trahisons vis à vis de leurs anciennes familles politiques, a montré qu’il
n’était qu’un leurre. Or, pour tout ce qui est tromperie, la réalité finit
toujours par revenir sur le devant de la scène et par imposer la vérité.
De l’affaire Benalla à la démission de Monsieur HULOT ou de Madame
FLESSEL, de la piscine du Fort de Brégançon à l’insulte proférée vis à vis des
Français, Gaulois réfractaires aux réformes, de la valse-hésitation sur la
retenue à la source pour le paiement de l’impôt à la nomination de Monsieur de
RUGY au Gouvernement, tout cela doit faire prendre conscience à nos concitoyens
que Monsieur MACRON les a trompés.
Pour tenter de regagner la confiance de l’opinion, le Gouvernement
s’est apparemment engagé dans une campagne d’explications. Des annonces
alléchantes sont formulées. Les caméras filment le début de la réunion du
Conseil des Ministres de ce mercredi. A son issue, c’est le Premier Ministre
lui-même qui a présenté, devant les médias, le compte-rendu de cette réunion.
Un programme d’actions et de textes législatifs a été énoncé. La veille,
Monsieur PHILIPPE avait déjà occupé le petit écran, sur une chaîne de
télévision privée, laissant de côté, une nouvelle fois, le service public.
Attendons-nous donc à une offensive médiatique à laquelle Monsieur
MACRON ne nous avait pas habitués.
Je le disais au début de ce billet, les problèmes demeurent.
Ainsi, l’inflation, inversement proportionnelle à l’augmentation
des revenus, place un grand nombre de Français dans une situation de perte de
leur pouvoir d’achat. Les retraités et les bas salaires en sont les premières
victimes.
Le déficit public se rapproche dangereusement des 3 % du Produit
intérieur brut (P.I.B), seuil maximum décidé par les États membres de l’Union
Européenne. Faut-il rappeler que ce sont les décisions de François HOLLANDE qui
ont permis que ce déficit soit ramené à 2 ,6 % du P.I.B. en 2017.
Enfin, le plan de lutte contre la pauvreté, attendu depuis des
mois, n’est toujours pas connu.
On le voit, on est loin du nouveau monde annoncé. Aujourd’hui
encore, je rappellerai l’analyse de François HOLLANDE, en avril dernier :
« L’ancien monde, celui des partis politiques responsables, celui des
institutions respectées, celui qui a conduit notre démocratie a de
l’avenir ».