La « rentrée » constitue, dans
notre société contemporaine, un moment d’importance, comme si notre avenir
marquait un tournant dans son évolution. Cela concerne tant notre vie
individuelle que collective.
Pour ce qui est de cette dernière, la
rentrée met fin à une période estivale plus généralement consacrée aux vacances
mais qui fut riche cette année en évènements politiques. L’importance de
certains de ces évènements est évidente. Il ne s’agissait pas seulement de
sujets permettant aux médias de « meubler ».
A plusieurs reprises, le Président de la
République a été, souvent contre sa volonté, celui qui était directement
concerné.
Ce fut le cas avec ce qu’il est convenu
d’appeler l’affaire Benalla et toutes ses conséquences sur la vie
parlementaire, avec l’Aquarius, avec la démission du Ministre HULOT, avec les
conditions du séjour présidentiel au Fort de Brégançon, sans parler des propos
injurieux tenus à l’étranger pour qualifier les Français de « Gaulois
réfractaires au changement ».
Cette déclaration illustre parfaitement
la personnalité de ce Chef de l’État, imbu de sa personne, prétentieux, vaniteux,
méprisant à l’encontre de celles et ceux qui n’acceptent pas sa politique
libérale et injuste.
Et bien oui, je revendique d’être un
gaulois parce que ce sont nos ancêtres, et je suis réfractaire aux changements
imposés, prétendument annoncés pendant la campagne électorale mais qui ne se
justifient pas en regard du pourcentage, très relatif, des voix obtenues au
premier tour et encore moins en référence aux conditions du vote du second
tour. Comme en 2002, il s’agissait de faire barrage à l’extrême-droite.
Bien entendu, c’est l’affaire Benalla
qui me semble la plus grave illustration d’une méthode de Gouvernement telle
que pratiquée par M. MACRON.
La justice est saisie. Elle suit son
cours, selon l’expression consacrée. Elle se prononcera le moment venu sans que
l’on sache vraiment à quelle échéance. En attendant, la commission d’enquête
parlementaire du Sénat continuera ses investigations afin d’éclairer les
citoyens sur les dérives du fonctionnement de nos institutions et de ceux qui
en ont la charge.
C’est au Sénat, en effet, que la vie
politique « normale » va se dérouler puisqu’on a vu qu’à l’Assemblée
Nationale, la majorité macroniste avait « tiré le rideau » sans
permettre aux députés d’exercer leur mandat de contrôle de l’exécutif.
Tous ces évènements politiques de l’été
auront des prolongements au cours des jours à venir. C’est dire qu’il y aura
matière, pour les Socialistes notamment, à montrer aux Français qu’il existe
bien dans notre pays une Gauche de Gouvernement qui n’a pas failli au cours du précédent
quinquennat et qui est capable de proposer d’autres choix politiques.
Je reprendrai volontiers à mon compte
les propos de François HOLLANDE, à Cherbourg, il y a quelques jours :
« entre le libéralisme et le populisme, il y a le socialisme ».