Ce
matin, le Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur de RUGY, répondait à une
interview radiophonique. Interrogé sur ce qu’était le macronisme, il
répondait : « Ce sont des valeurs ». Pressé de questions, il en
énumérait quelques-unes dont une « valeur de transformation ».
Décidément,
nous ne donnons pas le même sens au mot « valeur ». La transformation
de la société n’est pas une valeur, tout au plus un objectif politique et
sociologique.
Il
est vrai que le citoyen de RUGY en sait quelque chose de la transformation, lui
qui aura été successivement écologiste, élu député en Loire Atlantique grâce
aux Socialistes qui lui abandonnent une circonscription, candidat à la primaire
socialiste, devenu macroniste pour accéder au perchoir.
Ce
n’est plus de la transformation, c’est du transformisme.
Quant
à la transformation et l’avènement d’un nouveau monde, le projet de loi du
Gouvernement MACRON-PHILIPPE-LE MAIRE intitulé PACTE est une éclatante
démonstration du libéralisme économique, « valeur » chère aux
« premiers de cordée » qui dirigent aujourd’hui la France.
Certes,
ce texte n’a pas encore été examiné par le Parlement. On peut donc espérer des
modifications susceptibles de rétablir une sorte d’équilibre entre patrons et
salariés. Le projet du Gouvernement fait apparaître, pour l’instant, de
nouvelles remises en cause des droits des salariés.
La
« valeur de transformation » que porte Monsieur MACRON, selon
Monsieur de RUGY s’est accompagnée, ces derniers jours, d’une « valeur de
silence ». En effet, même sous la forme d’une discussion privée avec ses
collaborateurs, filmée et diffusée largement, on n’a pas entendu le Chef de
l’Etat manifester une quelconque compassion à l’égard des passagers de
l’Aquarius.
C’est
finalement le Premier Ministre socialiste espagnol qui aura fait preuve de
solidarité en direction des migrants.
On
ne le dira jamais assez, la Solidarité fait partie des valeurs fondamentales du
Socialisme, ce qui ne semble pas être spontanément le cas du macronisme.
Quoi
que fasse le pouvoir politique, malgré la situation difficile dans laquelle se
trouve aujourd’hui le Parti Socialiste, les valeurs qu’il porte sont
indéfectibles. C’est à partir de ces valeurs que le P.S. doit défendre âprement
qu’il retrouvera la confiance de l’opinion.