Comme
au lendemain de toute manifestation, des divergences apparaissent quant au
nombre de participants. Depuis quelques temps, un grand nombre de médias font
appel à un organisme indépendant qui formule des estimations proches de la réalité.
A
partir de là, on peut considérer que la manifestation de ce samedi, dans
plusieurs villes de France, à l’appel d’une soixantaine d’organisations
politiques, syndicales, associatives, qui aurait rassemblé moins de 100 000
personnes dans tout le pays est un échec pour ses promoteurs.
Je
ne m’en réjouis pas spécialement car il s’agissait de protester contre la
politique de Monsieur MACRON et cela constitue un de mes objectifs. Cependant,
manifester pour manifester n’est pas en soi une solution. Social-démocrate, je
n’accepte pas la gauche exclusivement de contestation et défend l’idée d’une
Gauche de responsabilités et de Gouvernement.
C’est
pourquoi le Parti Socialiste ne s’est pas associé à ce mouvement. J’en suis
heureux.
Cependant,
le P.S. n’a pas encore retrouvé la confiance d’un grand nombre d’électeurs et
d’électrices de gauche. Il n’a pas encore proposé une politique alternative au
libéralisme prôné par l’exécutif actuel. Les Socialistes ont devant eux un
énorme chantier duquel devront sortir des propositions concernant tous les
domaines de la vie collective : Europe, éducation, santé, logement,
emploi, environnement pour n’en citer que quelques-uns.
Bien
entendu, il faudra tirer toutes les leçons du quinquennat de François HOLLANDE
comme il l’a fait lui-même dans son livre devenu un énorme succès de librairie.
Il
y a de multiples raisons pour lesquelles les Français nous ont sanctionnés
sévèrement en 2017.
Je
ne pense pas que parmi ces raisons, une mauvaise politique en soit la principale.
Les contestations internes des frondeurs, des erreurs de choix politiques, une
très mauvaise communication en direction des citoyens, les conditions du vote
de la primaire et la désignation de notre candidat à la présidentielle, les
trahisons multiples que nous avons connues, dont celle de celui qui est
aujourd’hui Chef de l’Etat, figurent dans la liste.
Le
Parti Socialiste est partie intégrante de la Gauche. Il en a été le moteur. Il
doit retrouver ce rôle car ce serait une profonde erreur que de considérer que
l’alternance avec le libéralisme du macronisme passera par l’insoumission des
mélenchonistes.
Vaste
chantier, disais-je. Vaste programme. Plus la tâche est difficile, plus elle
est exaltante. Ne perdons pas de temps.