Attentat
terroriste à Paris, grève à la SNCF qui dure, évacuation policière des universités,
situation préoccupante au Moyen Orient : nombreux sont les sujets
susceptibles de retenir l’attention de l’opinion publique française.
C’est
sans doute pour cela que l’opposition de la France et de son gouvernement à un
congé parental mieux rémunéré est passé quasi-inaperçue.
Il
s’agit d’un projet de directive dénommée « équilibre entre vie
professionnelle et vie privée ». La France, avec quelques autres pays de l’Union
Européenne bloque la discussion de ce projet porté par la Commission Européenne.
Elle a même pris la tête du mouvement hostile à une harmonisation européenne du
congé parental.
C’est
une illustration supplémentaire du positionnement libéral et antisocial du macronisme.
La
France a été l’un des six pays fondateurs de la Communauté Economique
Européenne en 1957. C’est même un gouvernement socialiste présidé par Guy
MOLLET, qui a signé le traité de création de cette C.E.E., le traité de Rome.
C’est
dire l’attachement des Socialistes à ce qu’allait devenir l’Union Européenne
après plusieurs procédures d’élargissement qui ont fait passer de 6 à 28 Etats
membres (27 aujourd’hui avec le départ de la Grande-Bretagne).
Cet
attachement, les Socialistes l’ont concrétisé par une volonté permanente de
compléter l’Europe économique, initialement créée, par l’Europe sociale.
Le
projet de directive sur le congé parental serait une occasion de faire un petit
pas vers une harmonisation des politiques sociales dans l’ensemble des pays de
l’Union. Cela semble compromis puisque Monsieur MACRON trompe une fois de plus
les hommes et les femmes de gauche qui l’ont soutenu. Il préconise « une
Europe qui protège » mais s’oppose à ce qui pourrait y contribuer.
Dans
un an, nous serons en pleine campagne électorale pour le renouvellement du
Parlement Européen. Chacune des formations politiques s’y préparent. Les
macronistes n’échappent pas à la règle.
D’ores
et déjà, on peut dire que le slogan « ni de droite, ni de gauche »
qui a séduit en 2017 n’aura plus de crédibilité. Celui de la nécessité d’une
Europe Sociale portée par les Socialistes prendra tout son sens.