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jeudi 17 mai 2018

Mauvais anniversaire !


Nos usages, notre culture veulent que l’on célèbre un anniversaire avec des fleurs ou un cadeau et parfois les deux. Le gouvernement MACRON-PHILIPPE marquera la première année de sa politique antisociale par une série de manifestations à travers la France, manifestations qui permettront aux ministres de vanter l’action de Jupiter.

Nul doute que les riches, les très riches a dit François HOLLANDE, seront de la fête, puisque tous les observateurs s’accordent à dire qu’ils sont les premiers bénéficiaires de l’action du Gouvernement.

Les cheminots, les agents des EHPAD, les retraités trouveraient un goût amer au gâteau et n’auront sûrement pas envie de souffler la bougie qui témoignera de cette première année de duperie.

France 2, chaîne de télévision du service public, a organisé ce jeudi soir un débat auquel ont été invités les représentants des partis politiques. Ce ne sera en fait qu’une série d’interviews car, « courage, fuyons ! » ont répondu les macronistes et Monsieur CASTANER en particulier qui a refusé de débattre.

Cette position, peu conforme à la tradition républicaine et contraire aux principes de la Démocratie, traduit en fait le manque d’assurance des détenteurs actuels du pouvoir. Ils ont conscience que la politique menée est loin de satisfaire les Français. Ils appliquent la règle fixée par Monsieur MACRON : « circulez, il n’y a rien à voir ».

Or, il y aurait beaucoup « à voir ».

Deux sujets se profilent devant nous qui vont encore témoigner de la stratégie de mise à mal de quelques fondements de notre vie collective. Ils découlent de cette volonté quasi-obsessionnelle chez les macronistes et leur chef de file : écarter, transformer, changer de fond en comble tout ce qui existait avant.

Le premier de ces sujets concerne la réforme de nos institutions par une modification de notre Constitution et quelques lois qui suivront. J’ai déjà évoqué ce thème et j’aurai sûrement l’occasion d’y revenir. On s’oriente vers un renforcement sans précédent depuis soixante ans du pouvoir exécutif. C’est dangereux pour la Démocratie.

Le second sujet a trait à la réforme envisagée de la Fonction Publique. Rien n’est encore clairement affiché mais, à petites doses d’informations distillées, le masque est en train de tomber.

Les soutiens du Gouvernement auraient eu l’occasion de s’expliquer devant les Français.

Ils ont choisi la diffusion unilatérale des bonnes paroles ministérielles, sans risque de contradictions exprimées publiquement.

La confrontation avec des analyses différentes ne fait pas partie des ingrédients du macronisme. C’est la Démocratie qui en pâtit.