Nos
usages, notre culture veulent que l’on célèbre un anniversaire avec des fleurs
ou un cadeau et parfois les deux. Le gouvernement MACRON-PHILIPPE marquera la
première année de sa politique antisociale par une série de manifestations à
travers la France, manifestations qui permettront aux ministres de vanter
l’action de Jupiter.
Nul
doute que les riches, les très riches a dit François HOLLANDE, seront de la
fête, puisque tous les observateurs s’accordent à dire qu’ils sont les premiers
bénéficiaires de l’action du Gouvernement.
Les
cheminots, les agents des EHPAD, les retraités trouveraient un goût amer au
gâteau et n’auront sûrement pas envie de souffler la bougie qui témoignera de
cette première année de duperie.
France
2, chaîne de télévision du service public, a organisé ce jeudi soir un débat
auquel ont été invités les représentants des partis politiques. Ce ne sera en
fait qu’une série d’interviews car, « courage, fuyons ! » ont
répondu les macronistes et Monsieur CASTANER en particulier qui a refusé de
débattre.
Cette
position, peu conforme à la tradition républicaine et contraire aux principes
de la Démocratie, traduit en fait le manque d’assurance des détenteurs actuels
du pouvoir. Ils ont conscience que la politique menée est loin de satisfaire
les Français. Ils appliquent la règle fixée par Monsieur MACRON :
« circulez, il n’y a rien à voir ».
Or,
il y aurait beaucoup « à voir ».
Deux
sujets se profilent devant nous qui vont encore témoigner de la stratégie de
mise à mal de quelques fondements de notre vie collective. Ils découlent de
cette volonté quasi-obsessionnelle chez les macronistes et leur chef de
file : écarter, transformer, changer de fond en comble tout ce qui
existait avant.
Le
premier de ces sujets concerne la réforme de nos institutions par une
modification de notre Constitution et quelques lois qui suivront. J’ai déjà
évoqué ce thème et j’aurai sûrement l’occasion d’y revenir. On s’oriente vers
un renforcement sans précédent depuis soixante ans du pouvoir exécutif. C’est
dangereux pour la Démocratie.
Le
second sujet a trait à la réforme envisagée de la Fonction Publique. Rien n’est
encore clairement affiché mais, à petites doses d’informations distillées, le
masque est en train de tomber.
Les
soutiens du Gouvernement auraient eu l’occasion de s’expliquer devant les
Français.
Ils
ont choisi la diffusion unilatérale des bonnes paroles ministérielles, sans
risque de contradictions exprimées publiquement.
La
confrontation avec des analyses différentes ne fait pas partie des ingrédients
du macronisme. C’est la Démocratie qui en pâtit.