Derrière
ces mots se trouverait la source de toutes les difficultés politiques et
économiques du pays.
« Il
faut diminuer les dépenses publiques » clament régulièrement les
responsables de Droite, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition. Ce matin
encore, sur France-Inter, le Ministre des Comptes Publics, Monsieur DARMANIN
disait son intention dans ce domaine.
« L’Etat
et les collectivités dépensent trop » nous rabâchent les chefs
d’entreprises qui ne sont pas en reste sur ce sujet.
Les
auteurs de ces déclarations péremptoires ne précisent cependant jamais dans
quels domaines doivent intervenir les économies réclamées.
A
droite, on a accrédité l’idée selon laquelle l’importance des « dépenses
publiques » serait telle que la France risquait la déconfiture si des
mesures drastiques de réductions, voire de suppressions de l’engagement de
fonds publics dans notre vie collective n’étaient pas prises.
A
force de l’entendre, nos concitoyens ont été de plus en plus nombreux à le croire.
Il
est évident que la période de crise dont nous ne sommes pas sortis complétement
oblige les responsables politiques locaux et nationaux à une rigueur
scrupuleuse de gestion de l’argent public.
Une
liste exhaustive de ces dépenses dites publiques : enseignement, santé,
sécurité, justice, transports et circulation, défense, protection sociale
souligne l’ampleur de la tâche quand il s’agit de faire des économies.
Dans
tous ces domaines on peut dépenser moins : cela aura des conséquences sur
la satisfaction de nos attentes, de nos besoins. Cela influencera forcément
notre mode de vie.
Nous
avons été habitués, au fil des décennies écoulées, à connaître un progrès
social permanent. Le regard que l’on peut jeter sur cette période nous fait
mesurer facilement tous les changements intervenus entre la vie de nos
grands-parents et celle de nos petits-enfants.
Ce
progrès social a été rendu possible par les évolutions technologiques,
elles-mêmes favorisées par les progrès économiques. Ces derniers redeviennent
possibles puisque des signes probants de reprise de la croissance apparaissent.
Par
ailleurs, le déficit budgétaire de la France est passé en dessous des 3 % du
PIB comme l’exige l’Union Européenne pour les Etats membres. Cette situation
heureuse n’est pas une génération spontanée. Ce n’est pas non plus la
conséquence de la politique du Gouvernement MACRON-PHILIPPE. C’est bien parce
que, durant le quinquennat précédent, François HOLLANDE a su engager les
réformes nécessaires qu’on en arrive à cela.
Ce
fut mal compris par les Français parce que mal expliqué. La sanction électorale
a été inexorable. Les faits observés aujourd’hui montrent qu’elle aura été
injuste.