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dimanche 10 décembre 2017

Oui à la social-démocratie

On peut être social-démocrate, c’est-à-dire partisan d’une action gouvernementale ayant en perspective davantage de justice sociale, de démocratie, de liberté. En d’autres termes, il s’agit de défendre les valeurs fondamentales du Socialisme.

On peut être europhile, partisan d’une Europe ouverte avec la perspective de faire évoluer la construction d’une Europe fédérale qui se placerait au-dessus des égoïsmes nationaux.


Ce double objectif, la social-démocratie, l’Europe fédérale n’a pas pour corollaire l’adhésion béate et de circonstance à la politique conduite par Monsieur MACRON et son gouvernement.

Parmi les héritiers de l’avenir que défendait Pierre MAUROY en 1977, ne figuraient assurément pas ceux qui, par opportunisme, considèrent que le Parti Socialiste est mort et que le salut viendrait des laudateurs du nouveau monde.

Si la social-démocratie est en crise dans plusieurs pays européens, il faut d’abord bien analyser les causes de cette crise. Pourquoi en est-on arrivé là malgré tout le progrès social acquis depuis un siècle ?

Si ce progrès social est incontestablement une réalité, il n’est pas porté à l’actif de ceux qui l’ont instauré.

Ce n’est pas une raison suffisante pour baisser les bras.

« Il n’y a pas de bouleversement instantané, de solution rapide et définitive. Il faut œuvrer à longue haleine suivant une ligne de réformisme dur » écrivait Pierre MAUROY en 1977. C’est une ligne d’action que les Socialistes ont suivie, chaque fois qu’ils ont gouverné, depuis 1981.

Aujourd’hui, tirant toutes les leçons de ces situations, il importe de ne pas céder à la facilité et d’avoir les yeux de Chimène pour les pseudo-modernistes qui dirigent la France depuis sept mois.

En 1900, Jean JAURES et Jules GUESDE débattaient de savoir s’il fallait ou non participer à une action gouvernementale sans attendre le « grand soir » où une majorité de gauche pourrait agir à son gré.

En 2017, une certaine droite est en charge de la politique nationale. Le Président de la République défend une politique européenne qui s’inscrit dans le droit fil de celle conduite par François HOLLANDE. Ce n’est pas une raison suffisante pour lui décerner le label de la social-démocratie.