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vendredi 8 décembre 2017

Pour une autre société



Co-Président de l’Institut Pierre MAUROY avec mon ami Michel THAUVIN qui fut longtemps un précieux collaborateur de l’ancien Maire de Lille, ancien Premier Ministre, nous avons organisé, ce jeudi, le quatrième colloque de l’IPM consacré cette année à « Pierre MAUROY et le Parti Socialiste ».

Au-delà du rappel, par différents intervenants qui ont accompagné Pierre MAUROY à un moment ou à un autre de sa vie politique, le colloque aura permis de restituer le rôle des Partis politiques, en général, et du Parti Socialiste en particulier dans une démocratie comme la nôtre.

Dans le « nouveau monde » que voudrait nous imposer le macronisme, les partis n’auraient plus leur place. La pensée unique est devenue la règle puisque le Gouvernement et le Président de la République ne cessent de nous rabâcher qu’ils sont « et de droite et de gauche », qu’il n’y aurait plus, en France, de Droite et de Gauche susceptibles de cliver la société.

Fort heureusement, la réalité du quotidien vécue par les Français démontre le contraire. Il y a une différence entre une politique de droite et une politique de gauche et le Gouvernement, jusqu’à preuve du contraire, mène une politique qui satisfait davantage les électeurs de droite que ceux de gauche.

Il est vrai que les familles politiques, auxquelles on a affaire en France, traversent une crise d’identité inédite. Cette situation n’est d’ailleurs pas propre à la France seulement. On la rencontre dans d’autres pays européens.

Il appartient à chacune de ces familles de résoudre ses problèmes à travers ses militants et ses responsables.

La majorité macroniste qui dirige la France aujourd’hui se situe à « l’extrême-centre », rejetant aux extrêmes (droite et gauche) ses opposants.

Ce paysage politique, tel que le souhaite le Président de la République, ne correspond pas à la réalité. A gauche, le Parti Socialiste, violemment mis à mal par le score obtenu par le candidat qu’il soutenait à l’élection présidentielle, est entré dans une phase de refondation. Il doit assumer le départ de ceux qui, par opportunisme, l’ont quitté. Il doit, avec ceux qui sont restés fidèles aux valeurs qu’il porte, retrouver l’intérêt des Français pour ses propositions. Encore faudra-t-il qu’il les définisse et qu’il les présente.

Le Congrès d’Avril prochain sera un moment important. Il conclura les quelques mois de débats auxquels ont participé les militants socialistes. Il engagera l’élaboration du projet de société qu’il proposera à nos concitoyens. Nous ne partons pas de rien. Le progrès social constaté depuis quelques décennies est à mettre à l’actif de la Gauche responsable et du Parti Socialiste.

Cela contredit le positionnement de M. MACRON qui, à longueur de discours, tente d’accréditer l’idée que rien ne s’était fait avant son élection.

Il faudra du temps, de la patience, de la volonté, de la détermination pour être, in fine, en situation à nouveau de changer la vie.

Cet objectif fut celui de Pierre MAUROY pendant toute sa vie militante. Au Congrès de l’Arche, en décembre 1991, il déclarait : « Notre affaire, c’est de faire un autre monde, une autre société ».

En 2018, c’est plus que jamais notre affaire.