Décidément, l’ère de la trahison
n’est pas terminée. Aujourd’hui c’est CAMBADELIS, l’ancien Premier Secrétaire
du Parti Socialiste, qui la pratique. Dans un ouvrage publié ce mercredi, ce
personnage se permet avec mépris de dresser un portrait particulièrement
négatif de François HOLLANDE.
Dans un geste que j’approuve, il
a démissionné de ses responsabilités au lendemain de défaites électorales
cuisantes pour les socialistes, celui qui a eu la charge du Parti pendant le
quinquennat de François HOLLANDE aurait dû rester discret. Il aurait peut-être
ainsi contribué à faire oublier la part qui fut la sienne dans l’évolution
négative de la perception de la Gauche responsable pendant la période écoulée.
Dans son pamphlet, CAMBADELIS
évoque deux erreurs qui, selon lui, expliqueraient l’échec des
sociaux-démocrates : l’absence de récit sur l’action menée et le fait
d’avoir laissé faire MACRON.
Il a oublié l’erreur
fondamentale, celle de l’avoir laissé prendre la direction du Parti Socialiste
et d’être resté en retrait. Celles et ceux qui l’ont désigné à cette fonction
mesurent, j’espère, leur responsabilité.
Il est culotté, l’individu quand
il parle « d’absence de récit sur l’action menée ». N’était-ce pas à
lui et au Parti Socialiste de relayer l’action du Gouvernement. J’ai toujours
déploré que le Parti Socialiste ne soit pas plus offensif pour expliquer les
aspects positifs de la politique conduite alors.
Chargé de faire respecter les
règles de fonctionnement il n’a pas engagé quoi que ce soit pour mettre fin à la
fronde de quelques députés, élus socialistes, qui n’ont eu de cesse que de
s’opposer à l’action des gouvernements de François HOLLANDE.
Enfin, je mettrai dans la colonne
des échecs de CAMBADELIS les primaires de la gauche qui ont conduit au désastre
que l’on sait après la désignation de celui qui, en définitive, a lui aussi
trahi ses soutiens.
Nous n’avons que faire des états
d’âme de l’ancien Premier Secrétaire. Les Socialistes doivent s’engager, avec
détermination, dans la refondation de leur Parti. C’est la tâche prioritaire.
Elle est immense. Elle ne doit pas être « polluée » par des velléités
de règlement de comptes.