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vendredi 2 juin 2017

Rigueur et éthique

Il est évident que l’évènement politique le plus important de ce 2 juin 2017 est constitué par la décision du Président des Etats-Unis de retirer son pays de l’accord de Paris sur le climat.

C’est une décision dont on ne dénoncera jamais assez les effets catastrophiques pour notre planète. La situation peut cependant évoluer puisque le dit accord ne deviendra effectif qu’en 2020.

Il y a donc un peu de temps pour faire changer d’avis ce grand pays que sont les Etats-Unis. Son histoire est trop riche de faits positifs avec, notamment, sa participation à la défense des libertés dans le monde, pour qu’on se résolve à subir la phobie d’un personnage irresponsable.

C’est l’Europe qui devrait prendre l’initiative d’organiser la riposte avec l’ensemble des pays signataires : les mesures économiques mises en œuvre à l’encontre de la Russie, compte tenu de son agression contre l’Ukraine, devraient servir de référence. Après tout, les Etats-Unis ont besoin de l’Europe et du reste du monde pour assurer leur richesse.

Cela étant dit, cet événement international d’une extrême gravité ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt de la situation française.

Celle-ci est marquée depuis hier par l’annonce, par le garde des sceaux, Monsieur Bayrou, des grandes lignes d’une nouvelle législation sur la transparence et la moralité de la vie politique.

Il n’est pas un responsable politique qui ne pourrait pas se satisfaire d’une amélioration des dispositifs existants dans ce domaine. Je remarque d’ailleurs qu’au cours des trente cinq années écoulées, c’est quasiment toujours la Gauche qui a décidé des mesures qui ont introduit davantage de rigueur dans la vie publique.

Cependant, il n’est pas possible de se prononcer aujourd’hui sur un ou plusieurs textes qui n’existent pas encore et dont on ne connaît ni le contenu, ni la faisabilité juridique, ni les conséquences réelles sur le fonctionnement démocratique de nos institutions.

D’ailleurs, le gouvernement ferait bien de « balayer devant sa porte » avant d’afficher ses intentions, en application du projet annoncé par le candidat Macron.

C’est ainsi que Monsieur Bayrou, Ministre de la Justice, s’est permis d’intervenir dans un dossier qui relève de l’autorité judiciaire et qui concerne une député européenne devenue ministre, Madame de Sarnez. C’est scandaleux.

On pourrait aussi évoquer l’affaire Ferrand ou, dans la circonscription que j’ai représentée, pendant plusieurs années, la candidate macroniste condamnée pour présentation d’un faux diplôme universitaire.

Décidément, la vie politique a besoin de rigueur et d’éthique, à commencer par ceux qui sont aujourd’hui aux affaires.