Incontestablement,
l’élection présidentielle 2017
a créé une situation inédite. Tout ce qui a précédé
l’élection elle-même, le renoncement de François Hollande a être à nouveau
candidat, les primaires de la Droite puis de la Gauche, l’installation éclair
dans le paysage politique de celui qui allait devenir Président de la
République, les démêlés judiciaires de Monsieur Fillon, les résultats du
premier tour, tout cela a fait que 2017 n’a pas de précédent.
Il est trop
tôt pour dire que le quinquennat commencé le 7 mai dernier sera, lui aussi,
inédit. En effet, l’âge de Monsieur Macron, son élégance, son style ne
suffiront pas à la réussite d’une politique dont on attend encore d’en
connaître le détail. La campagne pour les élections législatives qui se déroule
actuellement, ne permet pas d’en savoir davantage. L’hétérogénéité, pour ne pas
dire le caractère hétéroclite des candidatures s’inscrivant dans une
perspective de soutien au Président de la République ne peut ni nous donner
d’indications ni nous éclairer sur l’avenir politique de notre pays.
Parmi ces
candidats, il y a celles et ceux qui sont des compagnons de route de Monsieur
Macron depuis un an. En politique, un an c’est très court pour assurer la
pérennité d’un engagement.
Il y a celles
et ceux qui, désignés par le Parti Socialiste ou par Les Républicains,
affichent leur intention de participer à la majorité présidentielle. Comment
s’y retrouver ?
Il y a
celles et ceux qui, se présentant sans le soutien d’une formation politique, ne
se voient pas opposer de candidature macroniste.
Les
électrices et les électeurs qui, de bonne foi, au 1er tour de
l’élection présidentielle, le 23 avril dernier, ont voté pour Monsieur Macron,
(ils représentaient 24,1 % des suffrages exprimés) prendront-ils la
responsabilité de confirmer ce vote en désignant de futurs députés macronistes
défendant des points de vue très divergents il y a seulement quelques
semaines ? Je ne peux pas le croire.
S’ils agissaient
ainsi, ils contribueraient à rendre encore plus confuse la vie politique
française.
En effet,
sans prétendre détenir la vérité, je crois cependant que la Gauche et la Droite
sont différentes et ne partagent pas toutes les mêmes valeurs. Chacun de ces
deux courants de pensée a connu et connaît des déviances :
l’extrême-droite ou le populisme de Mélenchon.
Compte tenu
du nombre très important de candidatures dans toutes les circonscriptions et de
la contrainte des 12,5 % des inscrits pour être au second tour, sauf à être
dans les deux premiers, l’occasion est offerte aux électeurs de gauche, le 11
juin prochain, de participer à un début de clarification en votant pour la
candidate ou le candidat présenté ou soutenu par le Parti Socialiste.