Réagissez !

lundi 29 mai 2017

Clarifions !

Incontestablement, l’élection présidentielle 2017 a créé une situation inédite. Tout ce qui a précédé l’élection elle-même, le renoncement de François Hollande a être à nouveau candidat, les primaires de la Droite puis de la Gauche, l’installation éclair dans le paysage politique de celui qui allait devenir Président de la République, les démêlés judiciaires de Monsieur Fillon, les résultats du premier tour, tout cela a fait que 2017 n’a pas de précédent.

Il est trop tôt pour dire que le quinquennat commencé le 7 mai dernier sera, lui aussi, inédit. En effet, l’âge de Monsieur Macron, son élégance, son style ne suffiront pas à la réussite d’une politique dont on attend encore d’en connaître le détail. La campagne pour les élections législatives qui se déroule actuellement, ne permet pas d’en savoir davantage. L’hétérogénéité, pour ne pas dire le caractère hétéroclite des candidatures s’inscrivant dans une perspective de soutien au Président de la République ne peut ni nous donner d’indications ni nous éclairer sur l’avenir politique de notre pays.

Parmi ces candidats, il y a celles et ceux qui sont des compagnons de route de Monsieur Macron depuis un an. En politique, un an c’est très court pour assurer la pérennité d’un engagement.

Il y a celles et ceux qui, désignés par le Parti Socialiste ou par Les Républicains, affichent leur intention de participer à la majorité présidentielle. Comment s’y retrouver ?

Il y a celles et ceux qui, se présentant sans le soutien d’une formation politique, ne se voient pas opposer de candidature macroniste.

Les électrices et les électeurs qui, de bonne foi, au 1er tour de l’élection présidentielle, le 23 avril dernier, ont voté pour Monsieur Macron, (ils représentaient 24,1 % des suffrages exprimés) prendront-ils la responsabilité de confirmer ce vote en désignant de futurs députés macronistes défendant des points de vue très divergents il y a seulement quelques semaines ? Je ne peux pas le croire.

S’ils agissaient ainsi, ils contribueraient à rendre encore plus confuse la vie politique française.

En effet, sans prétendre détenir la vérité, je crois cependant que la Gauche et la Droite sont différentes et ne partagent pas toutes les mêmes valeurs. Chacun de ces deux courants de pensée a connu et connaît des déviances : l’extrême-droite ou le populisme de Mélenchon.

Compte tenu du nombre très important de candidatures dans toutes les circonscriptions et de la contrainte des 12,5 % des inscrits pour être au second tour, sauf à être dans les deux premiers, l’occasion est offerte aux électeurs de gauche, le 11 juin prochain, de participer à un début de clarification en votant pour la candidate ou le candidat présenté ou soutenu par le Parti Socialiste.