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lundi 3 avril 2017

Le masque est tombé

La trahison, en politique, est malheureusement un phénomène trop fréquent et ce, à tous les niveaux et quelles que soient les époques. On cite souvent celles qui ont affecté l’empire romain : Brutus, du nom de celui qui trahit Jules César, est devenu un nom commun.

La période contemporaine n’est pas avare de ces situations qui voient un responsable politique victime de l’un de ses proches.

Un grand quotidien national, le Monde en l’occurrence, a consacré deux pleines pages de son édition du 1er avril à la trahison de Macron à l’encontre de François Hollande. Ce n’était pas pour moi une révélation car j’avais observé de quelle manière le marcheur de service s’était comporté depuis plusieurs années vis-à-vis de celui qui lui a mis le pied à l’étrier.

Cet article est très révélateur de la stratégie d’un personnage, séduisant certes, sous beaucoup d’aspects, mais sans scrupule. La modernité affichée n’est pas forcément un gage d’honnêteté intellectuelle.

Trop nombreux sont celles et ceux, électrices ou électeurs de gauche, décontenancés par la décision de François Hollande de ne pas être candidat, qui ont envisagé, par souci d’efficacité, d’apporter leur suffrage à ce candidat.

Je ne peux que les inviter à prendre connaissance de cet article révélateur. Ils pourront ainsi, je pense, réviser leurs intentions.

J’entends bien les arguments qui ont dicté leur choix : Benoît Hamon, candidat soutenu par le Parti Socialiste, a fait partie de ces frondeurs qui ont perturbé le quinquennat de François Hollande et rendu plus difficile l’action du gouvernement.

C’est vrai. Cependant, la politique étant l’art du choix comme l’a très bien théorisé Pierre Mendès-France, le vote qui interviendra dans moins de trois semaines ne pourra pas ne pas tenir compte du comportement de celui que je considère comme un parricide.

Par ailleurs, une étude attentive des propositions du candidat « ni-ni » ne peut qu’inquiéter les partisans d’une République solidaire.

Pour lui, les syndicats bénéficieraient d’une « représentativité indue au niveau national » et « ne représenteraient pas l’intérêt général ».

Il propose encore que chaque école recrute ses professeurs ou que les communes organisent l’accompagnement scolaire comme elles l’entendent. Assurément, nous sommes là dans la perspective d’un système éducatif à deux vitesses très préjudiciable aux enfants et adolescents pour qui l’Education Nationale est la garantie de leur avenir.

Non, décidément, on ne peut pas se retrouver derrière un candidat pour qui trahison et libéralisme sont les références.