Deux jours
après un faux débat télévisé qui fut en réalité un mauvais spectacle médiatisé,
force est de constater qu’une part importante de l’opinion n’a pas encore fait
son choix. Les sondages continuent de faire l’élection par anticipation.
Pour un
citoyen responsable, désirant participer à son avenir et persuadé que cela
passe par un bulletin de vote, le choix est pourtant relativement simple. Il
s’agit d’opter entre une organisation de notre vie collective soit à partir
d’options libérales, conservatrices et donc sources d’inégalités et
d’injustices, soit d’options progressistes permettant à la solidarité d’être la
référence.
A partir de
cette évidence, il est facile d’établir une répartition des onze candidats du 1er
tour dans l’une ou l’autre des formes d’organisation.
J’entends
bien Monsieur Macron expliquer doctement qu’il n’est ni dans l’une, ni dans
l’autre. Il faut manquer d’objectivité pour ne pas reconnaître que le
libéralisme économique est sa règle, même s’il y met parfois un peu de progrès
social.
Madame Le
Pen essaie de faire croire depuis des années que Droite et Gauche c’est pareil.
Il faut être sourd et aveugle pour ne pas prendre en compte ses intentions, non
seulement racistes et xénophobes et donc dangereuses, mais aussi créatrices de
situations profondément inégalitaires entre les Français.
Je ne ferai
pas de commentaires sur les différents candidats qui se réclament de la Gauche
car je souhaite qu’ils se rassemblent au 2ème tour pour battre la
Droite de Monsieur Fillon.
J’ai dit et
je répète que Benoît Hamon étant le candidat de mon parti, je souhaite qu’il
soit présent au 2ème tour.
Michel
Sapin, Ministre de l’Economie et des Finances, vient de faire connaître sa
position : il votera Benoît Hamon par loyauté. Cela ne l’empêche pas de
critiquer ceux qui ont amené le Président de la République à renoncer à être
lui-même candidat à sa succession.
Je préfère
cette position à celles de Jean-Yves Le Drian ou Manuel Valls. C’est dire
combien je souhaite qu’elle soit partagée par toutes celles et tous ceux qui
ont, comme moi-même, soutenu indéfectiblement François Hollande pendant tout
son quinquennat. C’est la condition indispensable pour éviter le retour du
libéralisme, voire, plus dangereusement, l’avènement d’un système politique
d’extrême-droite, inconcevable au pays des Droits de l’Homme.