Une nouvelle
année a commencé depuis neuf jours. En cette période, il est d’usage d’échanger
des vœux, c'est-à-dire de souhaiter que 2017 se déroule dans de bonnes
conditions. Je ne faillirai pas à la tradition en souhaitant à ceux qui me
lisent une bonne année.
Néanmoins,
ce que l’on souhaite ne se réalisera pas forcément car nul ne peut affirmer ce
qui se passera demain et les jours qui suivront. Certes, un calendrier
prévisionnel des événements à venir est établi. C’est le cas pour les
anniversaires, les commémorations et ce qui a lieu chaque année à la même date :
la fête des travailleurs le 1er mai ou la fête nationale le 14
juillet, par exemple.
D’autres
dates sont prévues à l’avance pour ce qui concerne les grands rendez-vous
démocratiques, c'est-à-dire les jours où les citoyens pourront exprimer leurs
choix par le bulletin de vote. Dans ce domaine, donner à l’avance le résultat
est chose impossible.
Il y a bien
des sondages, des analyses d’observateurs plus ou moins compétents, des
commentaires qui contribuent tous à créer le sentiment que le vote est
intervenu et que l’on en connaît l’issue. Or, une élection n’est jamais gagnée
d’avance, donc, de fait, jamais perdue par anticipation. Une bataille politique
n’est terminée que lorsqu’elle a été menée jusqu’à son terme.
Nous sommes
dans ce cas de figure, pour la primaire de la Gauche, d’abord, pour l’élection
présidentielle et les législatives ensuite.
Face aux
forces politiques en présence et à ce que leurs responsables ou candidats nous
proposent, quel est l’intérêt de la France et celui des Français ?
Si j’étais
à droite, je verrais sûrement, à travers les propositions du candidat Fillon,
les moyens de l’alternance, mais au prix de combien de renoncements : des
voix s’élèvent, fort heureusement, pour dénoncer les dérives à prévoir et le
retour en arrière qui s’en suivrait.
A l’extrême-droite,
la situation est simplifiée par les positions à l’emporte-pièce de celle qui
ambitionne de renvoyer notre pays aux tristes années de l’occupation nazie. Nous
serions là encore dans une situation de retour en arrière bien plus grave et
alarmant.
Et la
Gauche, dans tout cela ? Elle est plurielle, pluraliste, parce qu’une part
importante de ceux qui s’en réclament ne s’inscrivent pas dans une démarche de
responsabilité. C’est bien là tout le problème de la Gauche française qui
privilégie l’utopie au détriment du réalisme.
Les quelques
jours qui nous séparent du 1er tour de la primaire, le 22 janvier
prochain, devront être mis à profit pour convaincre le plus grand nombre de
celles et de ceux qui voteront que la responsabilité de l’Etat ne peut pas être
confiée à n’importe qui.
Au vu de la
liste des sept candidats à cette primaire, on constatera rapidement qu’un seul
d’entre eux est en capacité d’exercer la fonction de Président de la
République.
C’est
Manuel Valls qui portera le bilan d’une action conduite par François Hollande
et qui, fort de son expérience gouvernementale, saura tirer les leçons
nécessaires à la pérennisation de la Gauche au pouvoir.