Le Parti Socialiste, à l’occasion d’une Convention Nationale qui s’est
tenue ce samedi à Paris, a désigné ses candidats aux élections législatives de
juin 2017.
Dans la plupart des circonscriptions, ce sont les militants, membres du
Parti Socialiste, qui votent et proposent ainsi un candidat à la ratification
pour la direction nationale. Ce sont les statuts du parti, les règles du « vivre
ensemble », qui prévoient cette procédure. En matière de fonctionnement
démocratique, on peut difficilement faire mieux. A condition que cette pratique
soit respectée partout.
Or, ce n’est
malheureusement pas le cas.
Dans la 1ère circonscription du Nord, un candidat a été
désigné sans que les adhérents du Parti Socialiste aient été consultés. C’est
une première dans cette Fédération à laquelle je suis attachée depuis 54 ans.
Cette forme de désignation par une instance nationale peut intervenir
quand le Parti Socialiste n’est pas organisé dans le secteur concerné ou lorsqu’il
y a un problème politique que les responsables locaux ne réussissent pas à
résoudre.
Dans cette circonscription qui fut représentée par Roger Salengro, Pierre
Mauroy, Bernard Roman, il y a des socialistes, des candidats potentiels et pas
de problèmes politiques pour lesquels les militants n’auraient pas pu apporter
une réponse si on le leur avait demandé.
Au moment où le Parti Socialiste traverse une période difficile, et c’est
un euphémisme, alors qu’il est attaqué de toute part, alors que la Fédération
du Nord sort peu à peu des problèmes politiques et matériels qu’elle a connus,
grâce au travail acharné de sa Première Secrétaire, Martine Filleul, on aurait
dû se dispenser de cette décision autoritaire et laisser les socialistes locaux
voter.
La situation ainsi créée augure mal de l’avenir dans un territoire que la
Droite a déjà représenté à l’Assemblée Nationale. Pierre Mauroy l’avait regagné
en 1973 et c’est une députée de droite qui en fut l’élue entre 1993 et 1997.
C’est dire combien la détermination de tous devra être forte dans les
semaines qui viennent pour mener les batailles politiques à venir.
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A toutes celles et à tous ceux qui me lisent, je souhaite de bonnes fêtes
de fin d’années et, d’ores et déjà, une bonne année 2017.
Je leur donne rendez-vous le 9 janvier prochain.