Une nouvelle
étape a été franchie, hier, dans le processus qui aboutira à l’élection
présidentielle de mai 2017 : la Belle Alliance
Populaire , qui regroupe autour du Parti Socialiste, des
formations politiques responsables, a enregistré les candidatures à la primaire
de la Gauche.
Neuf candidats
ont déposé leur dossier. Pour six d’entre eux issus des rangs du Parti
Socialiste, la Haute
Autorité qui veille au bon déroulement de cette primaire doit
vérifier si les conditions de dépôt de candidature sont respectées.
Toute candidature
respectant les règles fixées à l’avance est, bien entendu, légitime. Elle n’est
pas pour autant rationnelle. En effet, prétendre exercer les fonctions de
Président de la République sous-entend que le prétendant a fait la preuve qu’il
était un homme d’Etat. Or, ce titre ne peut-être attribué à un homme ou à une
femme que sur la base d’une action politique d’envergure au service de l’Etat.
Un seul à
mes yeux, Manuel Valls, peut être ainsi qualifié.
Son action
auprès de François Hollande pendant les cinq dernières années en témoigne. Ce n’est
pas le cas des cinq autres.
J’entends
bien les arguments selon lesquels le fait d’être candidat est une preuve de
démocratie. C’est vrai.
Cependant,
la démocratie n’est pas le moyen de satisfaire l’égo de certains. C’est à la France
et aux Français qu’il faut d’abord penser. Paraître sous les projecteurs des
médias, formuler de belles paroles parfois avec emphase, critiquer et mettre
plus bas que terre la politique du quinquennat, cela ne sert pas la démocratie.
La France a
besoin de rassemblement et non pas de divisions.
A la
difficulté qu’aura la Gauche de gouvernement de démontrer les avancées, les
changements fondamentaux intervenus depuis cinq ans, viendra s’ajouter la cacophonie
que ne manquera pas de provoquer l’affrontement de la primaire.
La question
reste toujours la même : quelle politique veut-on pour notre pays ? On
connaît les intentions du candidat de la Droite et les projets de celle de l’extrême-droite.
On connaît aussi le bilan, insatisfaisant peut-être, mais réel, d’une politique
de gauche.
Pour la
prolonger, certains candidats à la primaire de la gauche devraient se dispenser
de se livrer au spectacle annoncé.