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vendredi 16 décembre 2016

Primaire : choisissons un homme d’Etat

Une nouvelle étape a été franchie, hier, dans le processus qui aboutira à l’élection présidentielle de mai 2017 : la Belle Alliance Populaire, qui regroupe autour du Parti Socialiste, des formations politiques responsables, a enregistré les candidatures à la primaire de la Gauche.

Neuf candidats ont déposé leur dossier. Pour six d’entre eux issus des rangs du Parti Socialiste, la Haute Autorité qui veille au bon déroulement de cette primaire doit vérifier si les conditions de dépôt de candidature sont respectées.

Toute candidature respectant les règles fixées à l’avance est, bien entendu, légitime. Elle n’est pas pour autant rationnelle. En effet, prétendre exercer les fonctions de Président de la République sous-entend que le prétendant a fait la preuve qu’il était un homme d’Etat. Or, ce titre ne peut-être attribué à un homme ou à une femme que sur la base d’une action politique d’envergure au service de l’Etat.

Un seul à mes yeux, Manuel Valls, peut être ainsi qualifié.

Son action auprès de François Hollande pendant les cinq dernières années en témoigne. Ce n’est pas le cas des cinq autres.

J’entends bien les arguments selon lesquels le fait d’être candidat est une preuve de démocratie. C’est vrai.

Cependant, la démocratie n’est pas le moyen de satisfaire l’égo de certains. C’est à la France et aux Français qu’il faut d’abord penser. Paraître sous les projecteurs des médias, formuler de belles paroles parfois avec emphase, critiquer et mettre plus bas que terre la politique du quinquennat, cela ne sert pas la démocratie.

La France a besoin de rassemblement et non pas de divisions.

A la difficulté qu’aura la Gauche de gouvernement de démontrer les avancées, les changements fondamentaux intervenus depuis cinq ans, viendra s’ajouter la cacophonie que ne manquera pas de provoquer l’affrontement de la primaire.

La question reste toujours la même : quelle politique veut-on pour notre pays ? On connaît les intentions du candidat de la Droite et les projets de celle de l’extrême-droite. On connaît aussi le bilan, insatisfaisant peut-être, mais réel, d’une politique de gauche.

Pour la prolonger, certains candidats à la primaire de la gauche devraient se dispenser de se livrer au spectacle annoncé.