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lundi 14 novembre 2016

La confiance à retrouver

Depuis l’élection du Président américain, les commentaires sur la rupture entre les élites et le peuple vont bon train. Il s’agit, pour ceux qui les formulent, de dénoncer l’incapacité des responsables politiques à répondre aux attentes des citoyens.

Dans la plupart des cas, ceux qui s’expriment ainsi sont, soit des donneurs de leçon permanents, des adeptes du « y’a qu’à » et du « faut que », soit des frustrés de l’action politique qui n’ont jamais eu le courage d’affronter le vote des électeurs, ou qui, s’ils l’ont fait, ont accusé un cuisant échec.

Loin de moi l’idée de dire que tout va bien et qu’il n’y a pas de danger d’accession au pouvoir pour des porteurs d’idées nauséabondes. On le constate à chaque élection dans quelques pays de l’Union Européenne, en France en particulier et, très récemment, aux Etats-Unis.

Je ne pense pas qu’il y ait de solution miracle pour remédier à cette situation. Tant que nous ne retrouverons pas une activité économique qui assure le développement qui, lui, permettra le progrès social, il sera difficile de contrebalancer les propos démagogiques des Trump, Sarkozy ou Le Pen.

La Démocratie montre ses limites quand elle ne s’appuie pas sur la raison. L’esprit critique, dont nous devrions tous être des adeptes, est mis à mal par la contre-information qui circule à outrance, notamment sur les réseaux dits sociaux.

Je ne dis pas qu’il y a une machination, un grand complot engagé pour démanteler nos institutions. Si c’était le cas, ce serait plus facile à combattre.

Par contre, il devient de plus en plus dur de faire la part des choses quand les arguments populistes sont pris en considération par celles et ceux qui vivent des situations personnelles parfois très difficiles.

Les responsables politiques qui s’appuient sur une démarche républicaine, (c'est-à-dire attachés à la République et non pas issus d’un parti usurpateur du mot), ont aujourd’hui une ardente obligation, celle de retrouver la confiance des citoyens.

Ce n’est pas la chose la plus aisée à réaliser. Il y va pourtant de l’avenir de notre société.