Depuis l’élection
du Président américain, les commentaires sur la rupture entre les élites et le
peuple vont bon train. Il s’agit, pour ceux qui les formulent, de dénoncer l’incapacité
des responsables politiques à répondre aux attentes des citoyens.
Dans la
plupart des cas, ceux qui s’expriment ainsi sont, soit des donneurs de leçon
permanents, des adeptes du « y’a qu’à » et du « faut que »,
soit des frustrés de l’action politique qui n’ont jamais eu le courage d’affronter
le vote des électeurs, ou qui, s’ils l’ont fait, ont accusé un cuisant échec.
Loin de moi
l’idée de dire que tout va bien et qu’il n’y a pas de danger d’accession au
pouvoir pour des porteurs d’idées nauséabondes. On le constate à chaque
élection dans quelques pays de l’Union Européenne, en France en particulier et,
très récemment, aux Etats-Unis.
Je ne pense
pas qu’il y ait de solution miracle pour remédier à cette situation. Tant que
nous ne retrouverons pas une activité économique qui assure le développement
qui, lui, permettra le progrès social, il sera difficile de contrebalancer les
propos démagogiques des Trump, Sarkozy ou Le Pen.
La Démocratie
montre ses limites quand elle ne s’appuie pas sur la raison. L ’esprit
critique, dont nous devrions tous être des adeptes, est mis à mal par la
contre-information qui circule à outrance, notamment sur les réseaux dits
sociaux.
Je ne dis
pas qu’il y a une machination, un grand complot engagé pour démanteler nos
institutions. Si c’était le cas, ce serait plus facile à combattre.
Par contre,
il devient de plus en plus dur de faire la part des choses quand les arguments
populistes sont pris en considération par celles et ceux qui vivent des
situations personnelles parfois très difficiles.
Les responsables
politiques qui s’appuient sur une démarche républicaine, (c'est-à-dire attachés
à la République et non pas issus d’un parti usurpateur du mot), ont aujourd’hui
une ardente obligation, celle de retrouver la confiance des citoyens.
Ce n’est
pas la chose la plus aisée à réaliser. Il y va pourtant de l’avenir de notre
société.